Si Donald Trump venait à décrocher la victoire en novembre 2024, les États-Unis pourraient bien subir des bouleversements majeurs, notamment dans le domaine de la FinTech. Ce qu’il a annoncé à la Conférence Bitcoin de Nashville laisse présager un vrai coup de théâtre.
Trump, le champion du bitcoin à Nashville
C’est dans la chaleur étouffante de Nashville (Tennessee), du 25 au 27 juin, que Donald Trump a réaffirmé son amour pour le bitcoin. Rien n’a changé dans son discours pro-crypto : il rêve de faire des États-Unis la superpuissance mondiale du bitcoin. Des promesses qui ont fait briller les yeux de la communauté crypto américaine.
Fin des ventes de bitcoins par le gouvernement
Vendre les bitcoins saisis par l’État, une aberration ? Pour Trump, c’est une certitude. Une fois président, il mettrait fin à cette pratique. L’État allemand de Saxe a récemment liquidé son trésor de 49 857 BTC, bouleversant ainsi le marché crypto. L’administration Biden semble s’en être inspirée : Arkham Intelligence a signalé le transfert de 58 742 BTC pour des raisons probablement commerciales.
Création d’une réserve stratégique de bitcoin
Les États-Unis possèdent actuellement un trésor en bitcoins, majoritairement issu de saisies du dark web, d’une valeur estimée à plus de 12 milliards de dollars. Pourquoi se séparer d’une telle manne alors que le bitcoin pourrait encore grimper après son prochain halving ?
« Si je suis élu, la politique des États-Unis sera de conserver 100 % des bitcoins que le gouvernement détient actuellement ou acquerra à l’avenir », a-t-il déclaré. Cette déclaration fait écho à une proposition de loi de la sénatrice républicaine Cynthia Lummis, qui obligerait le Trésor américain à conserver ses bitcoins pour dynamiser le dollar.
Création d’un conseil consultatif crypto
Trump prévoit également de s’entourer d’une équipe capable de mettre en place un cadre réglementaire équitable en un temps record. L’avenir financier des États-Unis en dépendra, car la performance future du bitcoin est une certitude, tout comme son potentiel à surpasser la capitalisation de l’or. Trump, désormais à l’aise avec les cryptomonnaies, pense que le dollar peut coexister avec ces nouvelles monnaies numériques.
« Bitcoin is going to the moon », a-t-il lancé avec enthousiasme.
Limogeage de Gary Gensler
« Dès le premier jour, je virerai Gary Gensler [président de la Securities and Exchange Commission] », a promis Trump. Cette déclaration a déclenché une ovation chez les participants, selon BlockWorks. Depuis trois ans et demi, l’administration actuelle mène une véritable croisade contre les cryptos.
La SEC, avec Gensler à sa tête, a attaqué de nombreux exchanges crypto notoires comme Coinbase et Kraken. Des figures emblématiques de la cryptosphère, comme CZ de Binance, ont été mises à terre, et des monnaies virtuelles comme le BUSD de Paxos et Binance ont été radiées du marché.
Un programme crypto ambitieux
Lors de ses 50 minutes d’intervention, Trump a réitéré son ambition de faire des États-Unis la première puissance mondiale en bitcoin. Pas question de laisser la place à la Chine. Il a aussi annoncé la libération de Ross Ulbricht, le fondateur de Silk Road, dès son retour à la Maison-Blanche.
Et pour clore le tout, il a affirmé : « Il n’y aura jamais de CBDC tant que je serai président des États-Unis ».