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Voici comment Ethereum compte décupler sa puissance sans perdre en décentralisation

Ethereum peut se vanter d’être la deuxième plus grande blockchain au monde. Il est aussi considéré comme le berceau des smart contracts. Mais derrière ce prestige, des failles techniques subsistent. Le réseau reste lent, coûteux et parfois saturé. Vitalik Buterin, son cofondateur, en est conscient. Depuis ETHGlobal Prague, il l’affirme : un plan de scalabilité x10 est prêt. Et cette fois, il entre en action.

Vitalik veut muscler le Layer 1, la blockchain mère d’Ethereum

Le Layer 1, ou blockchain mère, est le socle d’Ethereum. Vitalik Buterin veut en décupler la capacité dans l’année à venir. Il parle d’une augmentation du gas limit, récemment passé à 36 millions. Ce paramètre détermine combien d’opérations une transaction peut contenir dans un bloc. Plus il est élevé, plus Ethereum traite de tâches à la fois. Le plan de Buterin repose aussi sur les clients stateless : ces systèmes allègent le stockage d’historique, tout en rendant le réseau plus fluide. Objectif : éviter les blocages sans trahir les valeurs fondatrices.

Vitalik préfère avancer doucement plutôt que de céder à la précipitation. « Ce sera le bon moment pour respirer un peu », confie-t-il, tout en rappelant que le respect des principes de décentralisation et de résistance à la censure reste prioritaire. En ligne de mire, une expérience utilisateur simplifiée, avec moins de frais et plus de rapidité, sans compromettre la sécurité.

Résilience, résistance et promesse d’ouverture

Depuis ses débuts, Ethereum a affronté bien des tempêtes. Congestions, frais explosifs, critiques techniques : le réseau a tenu. Cette résilience repose sur un large réseau de validateurs et sur une volonté de ne jamais céder à la centralisation. Même sous pression, Ethereum n’a pas cédé aux sirènes de la facilité. Vitalik le répète : la décentralisation ne se négocie pas. 

Des chercheurs comme Dankrad Feist veulent aller plus vite, mais Vitalik choisit la vigilance. Il veut aussi éviter les scénarios de censure, où des transactions seraient écartées par des validateurs. Aujourd’hui, alors que les institutions observent Ethereum avec un regard neuf, la mission est claire : rester fidèle à ses valeurs tout en gagnant en puissance.

L’ambition de Vitalik Buterin dépasse la simple performance technique : il veut humaniser Ethereum, le rendre abordable à tous. Il rêve même qu’un lycéen puisse y déployer un smart contract.