De son quartier haute sécurité à Brooklyn, SBF a accordé une entrevue exclusive à un journaliste, révélant les dessous de sa vie carcérale et de ses regrets.
Samuel Bankman-Fried, ou SBF, comme il est communément appelé, n’est pas le prisonnier le plus riche des États-Unis – ce titre revenant à Changpeng “CZ” Zhao de Binance. Cependant, grâce aux bras longs de sa mère, Barbara Fried, il a pu décrocher un entretien intime avec William Cohan de Puck News.
Dans cette conversation, SBF a touché à tout : son régime alimentaire derrière les barreaux, sa préparation pour un appel en juillet, et ses regrets en tant que PDG de FTX, se soldant par la perte de milliards de dollars appartenant à des clients de la plateforme d’échange crypto. Une occasion en or pour le célèbre détenu de partager sa vision depuis sa cellule.
Enfermé au Metropolitan Detention Center (MDC), Samuel Bankman-Fried, plus connu sous l’acronyme SBF, se retrouve à faire la cuisine avec des haricots et du riz, préférant de loin les menus végétaliens. Ses compagnons de cellule, eux, ne sont pas toujours fans de ses plats. Mais, malgré tout, ils n’hésitent pas à lui demander du riz pour leurs échanges informels dans les couloirs de la prison.
Avec une peine de 25 ans de prison, SBF doit partager son quotidien avec 35 codétenus, certains d’entre eux étant des meurtriers endurcis. Pourtant, cette cohabitation ne semble pas menacer sa sécurité. L’ancien PDG de FTX a même perdu 11 kilos depuis son incarcération, ce qui l’a rendu, selon ses dires, « moins rondouillard, moins maniaque, moins agité ».
Lors d’un entretien, William Cohan a remarqué un changement dans le comportement de Sam Bankman-Fried. Alors qu’avant il évitait les regards, il est désormais capable de soutenir un regard avec constance. Interrogé à ce sujet, l’intéressé explique qu’il « fait semblant » que tout va bien.
Évoquant son cas, SBF se considère comme un « bouc émissaire » après sa condamnation pour fraude et blanchiment d’argent. Selon lui, l’effondrement de FTX est plus dû à de la négligence qu’à une réelle volonté de frauder. Il estime qu’une sanction civile aurait été plus adaptée qu’une sanction pénale.
Pour les clients malheureux de FTX, une lueur d’espoir pointe à l’horizon. Ils devraient être remboursés à hauteur de 118 % dans les semaines à venir, selon les informations rapportées par l’équipe de John Ray III. La valeur de FTX aurait pu atteindre 80 milliards de dollars si Samuel Bankman-Fried était resté à sa tête. De quoi donner du grain à moudre aux avocats de l’ancien PDG, qui prévoient de faire appel en juillet.