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Pourquoi l’USDT de Tether n’arrive pas à satisfaire le cadre réglementaire américain

L’USDT de Tether a beau faire la cour aux quatre coins du globe avec ses 140 milliards de dollars en vitrine, il risque tout de même de se faire dégager comme un malpropre des États-Unis si Trump se remet à tweeter en majuscules.

Le stablecoin s’est déjà pris une porte côté Europe, où MiCA, le règlement crypto maison, lui a dit « circulez ». Résultat : Binance et Kraken l’ont gentiment remercié pour les services rendus… sauf aux clients européens. Mais les ennuis transatlantiques ne font que commencer : le STABLE Act et le GENIUS Act préparent leurs cartouches, pendant que Paolo Ardoino fait chauffer les communiqués pour sauver la face.

Le hic ? Le quartier général de Tether est planté au Salvador, paradis du bitcoin, mais pas franchement celui des gendarmes financiers US. Et Washington, lui, veut des audits serrés, des coffres transparents, et zéro tolérance pour le blanchiment d’argent. Autant dire que Tether va devoir passer de l’opacité décomplexée à la confession sous serment. Ce qu’il promet de faire, bientôt, promis juré.

Même avec un président qui rêve de crypto et sort sa propre sauce nommée « USD1 », pas sûr que Tether échappe au scalpel réglementaire. Faut dire qu’avec des collatéraux façon boîte à bijoux — bitcoins, créances et métaux précieux — et des revenus qui chatouillent le milliard au trimestre, les barons de Tether s’en frottent les mains. Mais pas les régulateurs américains. Et eux, ils lorgnent déjà l’idée de laisser les grandes banques du coin frapper leur propre stablecoin en toute légalité.

Plan B dans les tuyaux : Tether planche sur un nouveau stablecoin, mieux taillé pour le costume trois-pièces de la réglementation à venir. Parce que se faire virer de deux continents à la suite, ça commence à faire désordre.