Le chemin de croix vers la bénédiction des régulateurs européens n’en finit pas d’être semé d’embûches. Avec l’entrée en vigueur de la loi MiCA (« Markets in Crypto-Assets Regulation ») dès janvier 2025, les plateformes crypto doivent faire le ménage sous peine d’être rayées de la carte en Europe. Numéro un du secteur, Binance s’attelle au grand nettoyage et se débarrasse des stablecoins non reconnus par Bruxelles.
Protéger les investisseurs en crypto : voilà le cheval de bataille du règlement MiCA. Toute entreprise qui veut continuer à jouer dans la cour européenne doit s’y plier. Dans cette optique, Binance passe à la moulinette les crypto-actifs considérés comme hors la loi et en raye 9 de son écosystème.
« Suite aux dernières directives des autorités de l’UE concernant les stablecoins, nous apportons des modifications à la disponibilité des stablecoins non conformes au MiCA dans l’EEE afin de nous conformer aux exigences réglementaires. Les actifs concernés sont USDT, FDUSD, TSD, USDP, DAI, AEUR, UST, USTD et PAXG. »
Une décision qui fait le bonheur de l’Autorité européenne des marchés financiers (ESMA), gardienne du temple MiCA, qui impose aux fournisseurs de services crypto de supprimer les jetons non conformes avant le 31 mars. Une belle occasion pour Binance de prouver sa bonne foi et d’obtenir sa licence MiCA, après avoir dû signer un chèque de plus de 4 milliards de dollars pour calmer les régulateurs américains.
Pour amadouer ses clients, Binance leur laisse une porte de sortie : ils pourront encore conserver, déposer et retirer les stablecoins bannis… le temps de se faire une raison. Et pour les plus prévoyants, une conversion de l’USDT, par exemple, vers USDC et EURI, validés par Bruxelles, est bien entendu au menu.
Dès le 1er avril, rideau ! Les paires de trading au comptant (spot) avec les stablecoins jugés indésirables disparaîtront de la plateforme. Les avoirs liés à Binance Simple Earn et Dual Investment connaîtront le même sort. Et pour les paires de trading Margin, c’est même dès le 27 mars qu’il faudra faire ses adieux.