L’ombre de la justice américaine plane sur le PDG déchu de Binance. Accusé de blanchiment d’argent, il doit désormais faire face aux exigences implacables du Department of Justice (DOJ) depuis sa plaidoirie de culpabilité en novembre dernier.
Selon les indiscrétions de CoinDesk, le destin de CZ, l’ancien maître des cryptomonnaies chez Binance, semble scellé. Les avocats du ministère de la Justice américain ont déposé leurs conditions : 36 mois derrière les barreaux pour avoir bravé les sanctions fédérales et les lois anti-blanchiment. Et comme cerise sur le gâteau, une amende salée de 50 millions de dollars, en sus des milliards déjà déboursés par Binance. Une leçon qui résonnera dans les couloirs de la finance pour ceux tentés d’imiter les pas de Zhao.
Voici la justification de cette demande :
« La peine prononcée dans cette affaire n’enverra pas seulement un message à Zhao, mais aussi au monde entier. Zhao a largement profité de sa violation de la loi américaine, et le prix de cette violation doit être significatif pour punir efficacement Zhao pour ses actes criminels et pour dissuader d’autres personnes tentées de bâtir des fortunes et des empires commerciaux en enfreignant la loi américaine. »
Malgré les sombres nuages judiciaires qui s’amoncellent au-dessus de la tête de CZ, sa stratégie légale tente de dépeindre un tableau plus rose. Avec un accord de plaidoyer qui limite son séjour derrière les barreaux à un an et demi seulement, son équipe d’avocats insiste sur son supposé acte de contrition, arguant d’une « acceptation extraordinaire de la responsabilité ».
Mais l’équipe juridique de CZ ne s’arrête pas là dans sa défense. Elle brandit le précédent, affirmant que jamais aucun accusé dans une affaire similaire n’a été envoyé en prison pour violation de la loi sur le blanchiment d’argent (BSA).
Pour eux, une assignation à résidence à Abu Dhabi vaudrait mieux qu’une peine de trois ans derrière les barreaux. Un calcul de peine qui témoigne d’une volonté farouche d’éviter l’incarcération à tout prix.
Les excuses pleuvent également de la part de CZ lui-même. Dans une lettre adressée au juge, il reconnaît ses « mauvaises décisions » et admet son échec à mettre en place les contrôles de conformité nécessaires chez Binance. Une attitude qui, espère-t-il, lui vaudra la clémence du jury lors de sa prochaine comparution le 30 avril, renonçant volontairement à son droit d’appel.
Malgré les accusations, CZ réussit à rallier à sa cause une partie de la communauté crypto. Son comportement durant cette épreuve, combiné à ses actions exemplaires à la tête de Binance, attire la sympathie. Même sa famille, avec sa sœur, sa femme et ses enfants, prend la parole en sa faveur, décrivant un homme dévoué et intègre, véritable gardien de l’industrie des cryptomonnaies.