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Nouvelle alerte des régulateurs européens sur les cryptomonnaies : MiCA est-il insuffisant ?

Crypto : menace ou opportunité ? Entre révolution technologique et bombe à retardement, les actifs numériques divisent. Chez les régulateurs européens, les doutes ne s’estompent pas. Et le ton monte, surtout du côté de l’ESMA.

MiCA, ce fameux règlement sur les marchés de crypto-actifs, était censé calmer les ardeurs. Entré en vigueur fin 2024, il impose des règles aux émetteurs, encadre les stablecoins, et introduit une licence crypto valable dans toute l’UE. Sauf que, selon Natasha Cazenave, directrice de l’ESMA, « il n’existe pas de crypto-actif véritablement sûr ».

Comprendre : on a construit une digue, mais les eaux montent plus vite que prévu.

Car depuis, l’adoption s’accélère. Les ETF crypto se multiplient, les stablecoins s’ancrent dans les usages, et les arnaques refont surface. Entre le piratage à 1,4 milliard $ de Bybit et les restes fumants de FTX, les raisons de s’inquiéter ne manquent pas. Pire, les interconnexions entre crypto et finance traditionnelle se densifient. Un marché marginal — à peine 1 % des actifs financiers mondiaux — pourrait ainsi provoquer une onde de choc bien plus large.

D’autant que les banques européennes restent frileuses : 95 % n’ont pas mis un orteil dans la DeFi. Mais côté retail, l’histoire est autre : entre 10 % et 20 % des épargnants européens ont des cryptos en portefeuille. Aux États-Unis, on frôle les 28 %. Et là-bas, on démantèle carrément les cellules anti-crypto du ministère de la Justice, pendant que Trump déroule le tapis rouge aux géants de la blockchain.

Alors, MiCA 2.0 bientôt sur les rails ? Vu le tempo des marchés, il faudra plus qu’un rattrapage réglementaire pour éviter que la monnaie numérique ne devienne le grain de sable qui grippe la machine.