Le petit monde des cryptos a encore pris une claque. Et pas une petite ! Cette fois, c’est Bybit, un mastodonte du trading classé dans le top 25 des plateformes les plus sûres selon Forbes, qui a vu ses coffres se faire dévaliser par des hackers.
Ce CEX (échange crypto centralisé) s’était pourtant taillé une réputation de bon élève, en affichant sa volonté de respecter les régulations, malgré des interdictions en France, à Hong Kong et en Inde. Mais le vent a tourné vendredi dernier : un hack de grande envergure a vidé le portefeuille multisig à froid de Bybit. Le PDG, Ben Zhou, depuis son QG de Dubaï, a confirmé la catastrophe sur X. Et pour cause : 401 346 ETH, 90 376 stETH, 15 000 cmETH et 8 000 mETH, soit un joli magot de 1,5 milliard de dollars, envolé ! De quoi propulser le pirate au rang de 14e plus gros détenteur d’ethers au monde, devant Vitalik Buterin et ses 248 031 ETH. Pas sûr que ça lui fasse plaisir.
Évidemment, ça n’a pas traîné : panique chez les investisseurs, qui se sont rués sur la plateforme pour retirer leurs fonds. Résultat ? Un trafic 100 fois supérieur à la normale, avec 350 000 demandes de retrait recensées samedi, selon Ben Zhou. Mais le patron a tenté de calmer la tempête avec des messages rassurants :
« Bien que nous ayons été frappés par le pire piratage de l’histoire de tout type d’institution (banques, crypto, finance), toutes les fonctions et produits de Bybit restent opérationnels. »
Pour prouver que le navire ne prend pas l’eau, Bybit a dû renflouer sa trésorerie fissa. Au programme : rachats massifs d’ETH via des transactions OTC et emprunts auprès des gros poissons du secteur, comme Bitget, MEXC, Lido Finance, Solana Foundation, Ton Foundation, Tether et compagnie. Même Changpeng « CZ » Zhao s’est fendu d’un coup de main pour éviter que l’hémorragie ne tourne à l’hécatombe.

Quant au cerveau de l’opération, le voile n’a pas tardé à être levé. L’analyste crypto ZachXBT a pointé du doigt Lazarus Group, une vieille connaissance du monde du hacking. Ces spécialistes du casse numérique viendraient tout droit de Corée du Nord, patrie du grand amateur de missiles, Kim Jong-un.