Appels divers, recours tous azimuts, lettres larmoyantes à la Maison-Blanche ou confessions télévisées aux journalistes vedettes… rien n’y a fait. Sam Bankman-Fried, alias SBF, n’a ni adouci son sort ni écopé d’une résidence surveillée à la maison familiale. Résultat : changement de cellule, de centre, de code postal. Le golden boy déchu de la crypto quitte la grisaille new-yorkaise pour goûter aux charmes plus rustiques d’un autre centre fédéral. Le décor change, pas la peine.
Désormais, l’ex-milliardaire au regard de petit hibou mal réveillé ne dort plus dans une geôle new-yorkaise. D’après The Street, le bonhomme a été expédié à plus de 2 000 kilomètres, vers une structure carcérale aussi éloignée de son ancien domicile californien que de ses ambitions passées. Une petite recherche sur le site du Bureau fédéral des prisons confirme le déménagement : Samuel Bankman-Fried, 33 ans au compteur, ne devrait pas revoir le bitume en liberté avant 2044. Un chiffre rond pour enterrer une carrière éclair.

Étonnamment, ses 25 ans de condamnation annoncés fondent à 19 ans au calcul réel. Grâce ou bonus pour bonne conduite anticipée ? Mystère. Quoi qu’il en soit, la porte ne s’ouvrira qu’à ses 52 ans. Le transfert surprise aurait eu lieu mercredi dernier, au petit matin, comme un colis urgent mais discret. Il intervient juste après une apparition médiatique chez Tucker Carlson. Fidèle à lui-même, SBF y chantonne son éternelle innocence. À l’écouter, FTX aurait eu dans ses coffres 100 milliards d’actifs pour 15 de dettes. Personne n’a vu le relevé.
Officiellement, la prison d’Oklahoma City ne serait qu’une étape. Le juge Lewis Kaplan – qui a la plume ferme – aurait recommandé une destination plus douce : une prison californienne à sécurité allégée. Pas tant pour le confort du détenu, mais parce que la géographie judiciaire aime parfois les rapprochements familiaux. En attendant, l’ancien prince de la blockchain médite à l’ombre, loin de ses tokens et de ses rêves de domination numérique.