Arrivé en avril 2021 à la barre de la SEC (Securities and Exchange Commission), Gary Gensler n’aura finalement pas tenu jusqu’à la fin de son mandat. La faute à qui ? À un certain Donald Trump, de retour au 1600 Pennsylvania Avenue. La question brûlante désormais : qui pour reprendre la baguette de chef d’orchestre de la finance américaine ? Spoiler : le mystère n’est qu’apparent, car le nom du futur patron circule déjà dans les couloirs feutrés de Washington.
Gensler aurait pu poursuivre tranquillement son œuvre de croquemitaine des cryptomonnaies, mais c’était sans compter sur le come-back du président, grand amateur de bitcoins et autres babioles numériques. Le départ de Gensler, annoncé de longue date, est devenu effectif le 20 janvier à midi. Une date qui sonne comme une délivrance pour les aficionados du Web3, qui ne lui pleureront pas dans les jupes. Avec plus de 100 actions en justice contre l’écosystème crypto et des amendes culminant à plusieurs milliards de dollars, Gensler avait le chic pour se faire des ennemis.
En sus de son propre départ, Gensler a laissé filer Jaime Lizárraga, un commissaire fraîchement démissionnaire, histoire de compliquer encore un peu plus la vie de la SEC. En attendant, c’est Mark Uyeda, un commissaire républicain, qui tient les rênes en intérim. Et ce dernier ne s’est pas privé pour tacler la ligne dure de son prédécesseur. Au programme : un cadre réglementaire plus lisible pour le Bitcoin et consorts, et une remise sur le métier des procès en cours, notamment ceux impliquant Ripple, Kraken ou Coinbase.
Mais le vrai successeur de Gensler, c’est Paul Atkins, un ancien commissaire de la maison (2002-2008) et, surtout, un fervent partisan des cryptos. Une nomination qui n’a rien d’un hasard. En misant sur Atkins, Donald Trump envoie un message clair : la SEC s’apprête à lâcher du lest sur les blockchains.