Nayib Bukele remporte une victoire écrasante lors des élections présidentielles salvadoriennes, obtenant 85 % des voix. Cela signifie-t-il que le Bitcoin garantit cinq années supplémentaires de quiétude dans ce pays ?
Il n’y a plus de doute : le président sortant Nayib Bukele s’octroie un second mandat à la tête d’El Salvador à l’âge de 42 ans. Revendiquant « plus de 85 % des voix », l’homme qui a su contourner la Constitution limitant le mandat présidentiel à cinq ans non renouvelables se félicite d’avoir instauré la démocratie dans ce pays d’Amérique centrale, rapporte CoinDesk.
« Nous ne remplaçons pas la démocratie, car El Salvador n’en a jamais eu. Pour la première fois dans l’histoire, El Salvador dispose d’une démocratie, et ce n’est pas moi qui le dit, c’est le peuple », précise Nayib Bukele.
En obtenant 85 % des voix et 58 des 60 sièges à l’Assemblée nationale, Bukele, soutenu par ses amis du parti « Nouvelles Idées », reprend aisément sa place en tant que président d’El Salvador et « dictateur cool ».
Nayib Bukele n’a peut-être pas gagné la confiance de son peuple avec sa décision de faire du Bitcoin une monnaie légale au Salvador depuis 2021, ni avec ses achats récurrents de bitcoins qui entraînent parfois des gains substantiels et parfois des pertes astronomiques, sans parler des promesses d’émission d’obligations volcaniques adossées au Bitcoin. Mais il est indéniable que ce jeune dirigeant a réussi à endiguer le fléau des gangs en réduisant de manière drastique le taux d’homicides au Salvador : les 800 meurtres de l’année 2019 ont été révisés à 57 en 2023, selon l’ONG Armed Conflict Location and Event Data Project (Acled).