Il y a des jours où les oracles se plantent, les devs paniquent, les fonds s’évaporent et les utilisateurs pleurent. Le ciel s’assombrit, l’espoir s’évanouit. Et puis, miracle chez KiloEx : le pirate est revenu, les poches pleines et le cœur — apparemment — repenti.
Mi-avril, KiloEx, modeste DEX parmi les géants, se faisait dérober 7,5 millions de dollars à cause d’un bug d’oracle de prix. Un hack sec, rapide, chirurgical. Tout le monde pensait que les cryptos envolées allaient finir en mixeurs anonymes comme d’habitude. Mais non.
Quatre jours plus tard, PeckShield sonne l’alerte : “5,5 millions de dollars de crypto retournés.” KiloEx confirme : tout est revenu à la maison. Le hacker a accepté la prime de 750 000 dollars proposée en cas de restitution de 90 % du butin. Il a tout donné. Tout. Et il garde son bonus : “Nous remettrons 10 % au white hat pour sa contribution à la sécurité de notre plateforme,” déclare KiloEx sur X, visiblement soulagé.
L’affaire prend alors des airs de série Netflix : piratage, suspense, retournement de veste, et fin heureuse. “Le processus judiciaire pour clore cette affaire est en cours,” ajoute la plateforme. Pas de poursuites. Pas de vengeance. Juste une nouvelle confiance entre les devs et les hackers qui préfèrent la lumière.
Mais dans le monde des cryptos, tous les contes ne finissent pas bien. Bybit, autre plateforme, a perdu 1,4 milliard de dollars le 21 février. Cette fois, pas de “white hat”, pas de retour. Juste une hémorragie en dix jours, blanchie dans les recoins sombres de la blockchain. Un gouffre. Et une leçon de plus.