Trois mois d’ombre, une chaire au MIT pour meubler le silence, et voilà Gary Gensler de retour sur les écrans. L’ancien shérif de la SEC, bien connu dans la galaxie crypto pour son flair punitif, a rompu son silence sur CNBC, dans une interview où la langue de bois a vite cédé place aux coups de massue verbaux.
Quand Andrew Ross Sorkin évoque la fin des poursuites contre Ripple, Coinbase ou Kraken, l’ex-président esquive l’obstacle comme un danseur étoile. Pas un mot direct. Mais le sous-texte est clair : l’homme n’a pas changé d’avis. D’ailleurs, il le martèle à qui veut bien l’entendre : “Près de 99 % du secteur crypto repose uniquement sur du sentiment.” Une sentence qui claque comme un orage d’été.
L’expert du MIT admet toutefois une exception : Bitcoin. Pas de romantisme, juste une lucidité froide. “Il y a un véritable intérêt mondial pour Bitcoin, comme pour l’or,” concède-t-il, traçant une ligne de démarcation nette entre la doyenne des cryptos et le reste du zoo numérique.
Et les memecoins dans tout ça ? Gensler ne cache pas son scepticisme. Il évoque ces “10 000 à 15 000 tokens de sentiment” avec le ton d’un professeur expliquant à ses élèves pourquoi certaines passions sont éphémères. Le message est limpide : ces actifs-là, sans base économique solide, finiront aux oubliettes de l’histoire financière.
Reste à savoir si l’avenir donnera tort ou raison à celui que les crypto-enthousiastes adorent détester. Mais une chose est sûre : Gary Gensler, même hors SEC, reste une épine dans le pied du crypto-sphère.