La stratégie blockchain wallonne semble encore cryptique pour Jean-Luc Crucke

Le nouveau projet DigitalWallonia4.Trust pose manifestement question au précédent ministre wallon des Finances, qui s’interroge sur les tenants et aboutissants concrets de cette initiative blockchain « tant attendue ».

« La blockchain et le web3 sont des technologies, certes encore émergentes, mais dont les applications sont déjà en mesure de répondre à une série d’enjeux industriels et commerciaux concrets », affirme d’emblée Jean-Luc Crucke dans sa question parlementaire écrite adressée au ministre wallon de l’Économie une semaine à peine après le lancement du programme blockchain wallon DigitalWallonia.4Trust.

Le député régional Les Engagés, ancien ministre wallon du Budget, des Finances et de l’Énergie (2017-2022) lorsqu’il évoluait au MR, avait jusqu’ici rarement abordé les enjeux apparus dans le sillage du bitcoin. À tout le moins, Jean-Luc Crucke avait reconnu l’émergence des blockchains comme une « réalité croissante constituant une des faces visibles d’une réalité plus large : la digitalisation de tous les secteurs d’activités ». Des nouvelles technologies qui engendreraient une augmentation de la consommation énergétique dont l’élaboration des plans devraient tenir compte.

« Actions concrètes pour résultats concrets ? »

Dans sa question parlementaire au ministre Borsus (MR), le député wallon cite le « premier subside » de 1,3 million d’euros octroyé par la Région wallonne à Agoria et Infopole. Un montant dont on doit la précision à la directrice générale d’Agoria Wallonie, qui l’avait chiffré lors du lancement.

« L’enjeu est de convaincre les entreprises wallonnes du potentiel transformateur de la création de valeur des nouvelles technologies », croit savoir Jean-Luc Crucke, soulignant que les premières actions de DigitalWallonia4.Trust, cette « initiative tant attendue » porteront sur la sensibilisation et la formation. Et d’ajouter : « Il faut évidemment sensibiliser sur la thématique, mais aussi permettre des résultats concrets pour nos entrepreneurs ».

S’ensuit une série d’interrogations ciblées sur les modalités du programme blockchain wallon, à savoir le calendrier de progression et les étapes suivantes, les objectifs concrets et les attentes de résultats, l’allocation du fameux subside et la façon dont cela s’inscrit dans le Plan de relance wallon, la mobilisation proactive de l’ensemble des parties prenantes, l’analyse de l’Agence wallonne du Numérique et le rôle que doit jouer activement le réseau d’acteurs wallons de la blockchain WalChain.

Autant d’éléments qu’il sera intéressant de découvrir dans la réplique du ministre de l’Economie, de l’Innovation et du Numérique, Willy Borsus disposant d’un délai de réponse dont l’échéance tombe le 21 décembre prochain.