Ce mercredi 2 avril ne ressemble à aucun autre pour les États-Unis. Le gouvernement Trump l’a baptisé « Liberation Day », comme une page qui se tourne, comme un nouveau départ. Mais ce « départ » s’écrit à coups de marteau fiscal : des taxes allant de 20 à 60 % menacent plusieurs secteurs, de l’automobile aux produits pharmaceutiques, en passant par le cuivre.
Objectif affiché : relocaliser, contrôler, forcer les autres à plier. Le hic ? Même avant l’arrivée de cette date fatidique, les marchés vacillent déjà. Les indices américains dégringolent, et l’onde de choc touche aussi le monde numérique. Le marché des cryptomonnaies a perdu 130 milliards de dollars. Un chiffre qui, à lui seul, serre le cœur des investisseurs.
Pourquoi ce tourbillon d’angoisse autour des tarifs douaniers ? Parce qu’ils n’arrivent jamais seuls. Ils apportent avec eux des prix plus hauts dans les rayons, une croissance qui freine et des relations commerciales qui se tendent comme des cordes prêtes à rompre. Et dans ce climat tendu, les actifs à risque perdent de leur éclat. La crypto, en particulier, devient l’enfant qu’on garde à distance. À l’inverse, l’or brille de nouveau. Réserve de valeur, phare dans la tempête, il vient de franchir un record historique. Quand tout chancelle, certains préfèrent le poids rassurant d’un lingot.
« L’appétit pour le risque reste modéré au milieu des menaces tarifaires du président Trump et de l’incertitude macroéconomique continue », souffle Iliya Kalchev, analyste chez Nexo. Une phrase comme un résumé parfait du moment. Une époque où le souffle est court, où les portefeuilles se referment, et où les investisseurs comptent plus leurs peurs que leurs gains. Une chose est certaine : beaucoup observeront de très près les annonces de l’administration Trump. Celles-ci donneront en effet certainement le tempo pour les prochains mois.