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FTX : les victimes de la faillite appelées à se manifester

Le gouvernement américain a lancé un site Web pour permettre aux victimes de l’affaire FTX de communiquer avec les autorités.

Le juge en charge de l’affaire FTX, Lewis Kaplan, a validé la mise en place d’une page Web pour permettre aux victimes de contacter les procureurs fédéraux. En principe, la législation américaine ne permet pas ce genre de manœuvre. C’est, en effet, aux autorités de contacter les victimes pour les informer de leurs droits. Toutefois, Reuters rappelle que plus d’un million de personnes sont potentiellement concernées par la faillite de la plateforme d’exchange FTX.

Face au nombre trop important de victimes, les procureurs estiment « irréalisable » l’idée de toutes les contacter. En conséquence, la justice a autorisé la mise en place de ce dispositif inédit. Concrètement, il suffit aux utilisateurs de FTX lésés de se rendre sur cette page pour prendre connaissance de leurs droits et contacter les autorités judiciaires.

Procédure inédite pour un procès inédit

Le site est officiellement actif depuis vendredi 6 janvier. « Si vous pensez avoir été victime d’une fraude de la part de Samuel Bankman-Fried, aka “SBF”, veuillez contacter le coordinateur des victimes/témoins au bureau du procureur des États-Unis », peut-on lire en guise d’entrée en matière. Néanmoins, l’efficacité véritable d’une telle interface reste encore à prouver. Encore faut-il que la nouvelle atteigne l’ensemble des victimes.

Pour rappel, FTX était le numéro deux du secteur, derrière Binance. Et sa sortie de route est aussi spectaculaire que son ascension. Le 11 novembre 2022, la plateforme déclare la faillite en raison d’une importante crise des liquidités. En tout, près de 8 milliards de dollars seraient partis en fumée selon John Ray, le nouveau PDG de la firme. De son côté, le fondateur de FTX, Sam Bankman-Fried, est visé par huit chefs d’accusation. Notamment des charges de fraude et de blanchiment d’argent. À noter que l’ex-milliardaire de la crypto plaide non-coupable pour l’ensemble des accusations. Il reconnaît des erreurs dans la gestion de la crise, mais ne s’estime pas responsable de la chute de sa plateforme.