Accusé d’avoir violé les règles des marchés de capitaux, Do Kwon, le fondateur de Terraform Labs, va être extradé du Monténégro vers la Corée du Sud, son pays d’origine.
Depuis 2022, les autorités américaines et sud-coréennes accusent Do Kwon de violation des règles des marchés de capitaux. Bien que les deux juridictions aient sollicité son extradition, Do Kwon avait déjà réussi à faire appel avec succès d’une telle décision vers la Corée du Sud.
Do Kwon est le fondateur de Terra, un vaste écosystème cryptographique regroupant de nombreuses applications centrées sur les stablecoins algorithmiques.
Lancée en 2018, Terra devient rapidement très populaire dans le monde des DeFi (applications financières qui utilisent des blockchains au lieu des banques), et devient la deuxième plus grande blockchain du domaine après Ethereum. Sa cryptomonnaie native, LUNA, est l’une des principales cryptomonnaies en terme de valeur boursière.
Mais en mai 2022, Terra s’effondre, effaçant 40 milliards de dollars d’argent des investisseurs et conduisant à un marché baissier brutal. De nombreux projets Web3 exposés au projet déclarent faillite.
Depuis, Do Kwon fait face à une série d’accusations de la part des autorités américaines et sud-coréennes. La dernière en date : avoir tenté de voyager avec un faux passeport.
Ayant obtenu l’autorisation du Monténégro pour son extradition en novembre 2023, la Corée du Sud va rapatrier Do Kwon sur son territoire afin de le juger selon ses propres lois.
Si Do Kwon est reconnu coupable, il risque une lourde peine de prison. Dan Sunghan, du Bureau d’enquête sur les crimes financiers du parquet du district sud de Séoul, a déclaré dans une interview à Bloomberg l’année dernière qu’il pourrait être condamné à plus de 40 ans de prison, que ce soit aux États-Unis ou en Corée.