Alors que l’élection se rapproche de plus en plus, penchons-nous sur l’influence du lobby des cryptos sur cette dernière.
Cette année, la question des cryptomonnaies est un peu plus au centre de l’élection que d’habitude. Il faut dire que l’un des deux candidats a pris la question à bras le corps en lançant son propre projet crypto. Il faut aussi dire que les régulations, et de nombreuses affaires, comme les déboires de plateformes comme Binance face à la SEC, ont mis en évidence la relation entre politiques et crypto.
C’est ainsi que Fairshake, un comité d’action politique créé pour récolter des fonds dans le but de soutenir les candidats favorables aux cryptomonnaies, a récolté par moins de 200 millions de dollars de la part des investisseurs américains ainsi que des entreprises que la PAC représente.
C’est par exemple le géant CoinBase qui a fait don d’une somme de 46,5 millions de dollars, suivi de très près par d’autres grands du milieu tels que Ripple avec 45 millions. On peut donc parler d’un véritable lobby dont le but est forcément d’influencer les candidats à la présidentielle, et ce, quel que soit le vainqueur.
Mais ce n’est pas tout car, si l’élection présidentielle a peu de chances d’être complètement définie sur une affaire de cryptomonnaie, ce serait oublier qu’une autre élection se jouera également en novembre. Et celle-ci compte bien plus de candidats, et est donc largement plus influençable. Il s’agit tout naturellement de l’élection congressionnelle qui se joue circonscription par circonscription et, là aussi, Fairshake veut mettre son grain de sel. C’est d’ailleurs sur cette élection que Fairshake veut le plus mettre l’accent, et ce n’est pas aussi simple que de favoriser systématiquement un parti au profit de l’autre.
Si, en général, les candidats républicains semblent plus souvent favorables aux cryptomonnaies (et les possesseurs de cryptos semblent plus favorables aux républicains), c’est dans les faits un peu plus complexe que cela. Au niveau présidentiel déjà, si Donald Trump est clairement le candidat qui, depuis quelques mois maintenant, a le plus affiché son soutien sur la question, Kamala Harris, contrairement à son prédécesseur Joe Biden, semble afficher elle aussi une position relativement ouverte à l’égard des valeurs et de la blockchain. Néanmoins elle reste plus réservée que le candidat républicain. Au congrès, c’est carrément du cas par cas pour Fairshake, qui va devoir sonder les opinions des candidats locaux individuellement pour choisir son « poulain » pour chaque circonscription.