La finance décentralisée (DeFi) menacée ? La Banque des Règlements Internationaux (BRI), surnommée « banque des banques centrales », vient de lancer un dispositif capable de tracer toutes les transactions blockchains.
La BRI vient de mettre en place un dispositif de surveillance des transactions on-chain et off-chain des cryptomonnaies sur les plateformes d’échange destinées à cet effet. Appuyée par quelques banques centrales européennes comme la Banque de France, la Deutsche Bundesbank, la BCE et la De Nederlandsche Bank, la Banque des Règlements Internationaux a pu finaliser avec succès la version alpha de son « projet Atlas ».
Révélé via un communiqué publié il y a quelques jours de cela, Atlas ambitionne de mesurer la pertinence macroéconomique des marchés des cryptomonnaies, et par la même occasion de la DeFi. Sa première Proof-of-Concept (PoC), ou preuve de concept, a été testée sur le réseau Bitcoin. Mais la BRI promet que les investigations pourront s’étendre sur d’autres blockchains comme Ethereum.
Les premiers tests d’Atlas étaient donc convaincants : ils étaient centrés sur les transactions sur Bitcoin associés à des plateformes d’échange de cryptomonnaies décentralisées. La même approche a permis d’obtenir des données sur la localisation de ces dernières, quoique celles-ci manquaient relativement de précisions.
« Les données permettront d’analyser les flux de manière structurelle et d’étudier l’influence des chocs de prix, de l’évolution des marchés financiers et des caractéristiques des pays sur les flux de cryptomonnaies », peut-on lire dans le communiqué.
Rien d’étonnant dans cette initiative de développement de traqueur de transactions en cryptomonnaies par les banques centrales. Sachant qu’ils signent la fin de l’exclusivité bancaire concernant les échanges de valeur, ces actifs deviennent l’ennemi à abattre.