La sénatrice américaine Cynthia Lummis a précisé que les blanchiments d’argent en cash sont 1000 fois plus importants que ceux en crypto. Crédits Photo : Pixabay

Blanchiment : une sénatrice rappelle que le blanchiment en cash est 1000x plus élevé

Souvent pointées du doigt comme un outil de facilitation du blanchiment d’argent, les cryptomonnaies restent toutefois bien moins utilisées que le cash pour la fraude. Selon une sénatrice américaine, le rapport de force serait même complètement disproportionné. 

La sénatrice Elizabeth Warren cite un rapport du Government Accountability Office (GAO) des États-Unis pour attaquer de front le Bitcoin. « Un nouveau rapport de l’U.S. GAO confirme que des nations malhonnêtes utilisent les cryptomonnaies pour échapper aux sanctions et compromettre notre sécurité nationale. Il est temps que les cryptos suivent les mêmes règles de lutte contre le blanchiment d’argent que les autres. J’ai un projet de loi pour y parvenir », martèle-t-elle sur Twitter.

Cette élue démocrate souhaite imposer des régulations plus strictes sur les cryptomonnaies. Il est crucial de fermer le robinet pour éviter une réplique du cas de blanchiment de 900 000 dollars via des actifs numériques basés sur la blockchain, orchestré par le cartel de Sinaloa. Cependant, la sénatrice Warren omet de mentionner, délibérément ou par inadvertance, un détail significatif qui nuance sa vision pessimiste des cryptomonnaies : les cartels de Sinaloa et de Norte del Valle ont blanchi environ 900 millions de dollars en monnaie fiat via la banque HSBC. « Cela représente un rapport de 1000:1 entre la monnaie fiduciaire et les cryptomonnaies », souligne Sam Lyman de Riot Platforms.

La sénatrice Cynthia Lummis met en lumière dans une publication sur X que « la cryptomonnaie n’est clairement pas le problème. Ce sont les criminels et les mauvais acteurs qui le sont. Ce serait une erreur historique d’écraser toute une industrie émergente sur la base de données incorrectes. »