MikaDans la crypto-sphère, la menace ne vient plus uniquement des écrans. Au-delà de la volatilité, des hackers ou des bugs, une nouvelle angoisse surgit : la violence physique. En France, une série de tentatives d’enlèvements visant des figures du secteur crypto secoue les certitudes.
Crypto-kidnappings : les autorités françaises déjouent un coup de force bien huilé
Le 27 mai, la police judiciaire parisienne a mené une opération décisive. Objectif : neutraliser un réseau criminel spécialisé dans les kidnappings d’investisseurs crypto. À Nantes, dix hommes cagoulés ont été surpris en pleine tentative d’enlèvement. Leur cible ? Un entrepreneur crypto dont l’identité reste confidentielle. Ils ont été arrêtés juste avant de passer à l’acte.
En parallèle, 15 autres personnes ont été interpellées à Paris. La plupart ont moins de 20 ans, souvent impliquées dans des faits de petite délinquance. D’après TF1, elles auraient agi comme logisticiens pour une organisation plus vaste. Le parquet évoque un cerveau basé au Maroc, coordinateur de plusieurs attaques simultanées.
Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, a annoncé des mesures. Il a convoqué les principaux acteurs de la crypto-sphère à Beauvau. Il promet une « traque globale des malfaiteurs » et des « dispositifs de protection adaptés ».
Le cofondateur de Ledger, Éric Larchevêque, dénonce un climat explosif : « Aujourd’hui, réussir en France, c’est devenir une cible ». Il appelle à « stopper la mexicanisation du pays ».
Derrière le bitcoin : une violence qui dépasse les frontières françaises
Cette affaire n’est pas isolée. Depuis janvier 2025, au moins six cas d’enlèvements ou tentatives ont été recensés en France. David Balland, cofondateur de Ledger, a eu un doigt sectionné. Sa compagne fut retrouvée ligotée dans un coffre.
À Paris, la fille et le petit-fils de Pierre Noizat, PDG de Paymium, ont échappé de peu à un rapt en pleine rue. L’intervention courageuse du gendre et d’un voisin armé d’un extincteur a tout changé.
Mais la France n’est pas seule. Selon Binance, l’Asie a enregistré 62 incidents similaires depuis 2019. L’Europe en compte 59, dont une large part ces derniers mois. Le rapport souligne : les attaques physiques suivent l’envolée du bitcoin. Hasheur, influenceur crypto, confie : « La menace n’est plus virtuelle. »
New York n’est pas épargnée. Récemment, un touriste italien a été séquestré plusieurs jours pour ses clés privées. La violence devient un outil d’extorsion.
Si le hacking des 1,4 milliard de dollars de Bybit a récemment stupéfié la communauté crypto, ces kidnappings enfoncent encore plus profondément le clou de l’insécurité.
