MikaLa “scène de guerre” à laquelle Joe Biden faisait allusion n’en finit pas de semer le chaos à Los Angeles. En plus des 10 morts, des 180 000 personnes évacuées, des 150 milliards de dégâts et des quelque 10 000 structures détruites sur 14 160 hectares, il faut désormais ajouter à ce bilan déjà catastrophique la disparition pure et simple de cryptomonnaies. Une perte virtuelle, mais bien réelle pour ceux qui en étaient propriétaires. Il ne s’agit plus seulement d’une catastrophe naturelle, mais aussi d’un désastre numérique.
Voilà cinq jours que la Cité des Anges est en proie aux flammes. Le bilan est déjà dramatique et ne cesse de s’alourdir, avec encore cinq foyers de feu hors de contrôle. Mais au-delà des dégâts matériels, ce sont des pertes immatérielles qui se font sentir dans cette fournaise. Protos a révélé que plusieurs entreprises crypto, et même des figures emblématiques de la crypto-sphère, ont été anéanties par le sinistre : maisons et biens réduits en cendres, mais surtout des actifs numériques, bien protégés dans des “cold wallets” (dont les fameux hardware wallets), ont disparu dans la tourmente. Des investissements qui s’évaporent, comme si de rien n’était.
La liste des entreprises crypto concernées est longue comme le bras : le bureau Bitcoin de Santa Monica, Swan Bitcoin (organisateur de la conférence Pacific Bitcoin à Santa Monica), BlockDaemon à Los Angeles, Spring Labs à Marina del Rey… Mais à côté de ces désastres, il existe aussi quelques rescapées dans ce secteur. La Crypto.com Arena de L.A., par exemple, n’a pas été touchée, tout comme des sociétés comme Da Bank et Jungla, qui semblent avoir échappé au brasier. Une chance qui, pour le coup, a du mal à consoler les autres.
Monty, une figure locale de la littérature numérique, a partagé un tweet particulièrement poignant :
“Ma tante de 70 ans a perdu son appartement dans les incendies de Los Angeles. La plupart de ses économies se trouvaient dans les cryptomonnaies et elle a perdu son portefeuille et sa seed phrase, et n’a aucune sauvegarde. (Je sais que c’est une mauvaise configuration, mais c’est ce qu’elle est). Je me sens mal. C’est tout ce qu’elle avait.“
Une confession déchirante qui rappelle la vulnérabilité de ceux qui confient leurs biens à la blockchain sans prendre les précautions nécessaires.
