Le FMI a semble-t-il trouvé la recette miracle pour imposer les fameuses « Monnaies numériques de banques centrales » (MNBC). Après des mois à tâtonner, nos gouvernants sont bien décidés à ne plus faire marche arrière. Et pour nous convaincre que c’est dans notre intérêt, ils font appel à des instances plus haut perchées, comme le FMI, histoire de rendre la pilule plus facile à avaler. Même chez les Allemands, pour le moment sceptiques à ces actifs numériques.
Selon Cointelegraph, une branche du Fonds monétaire international (FMI) a publié un petit guide bien senti pour nos décideurs politiques et banquiers. Ce mode d’emploi, intitulé “Central Bank Digital Currency Adoption Inclusive Strategies for Intermediaries and Users”, n’est rien de moins qu’un plan d’action pour pousser l’adoption des MNBC (ou CBDC en anglais) à l’échelle planétaire. Parmi les joyeusetés qu’on y trouve, des recommandations pour déployer des stratégies inclusives, tant pour les intermédiaires que pour nous autres, simples utilisateurs finaux. Cerise sur le gâteau, un cadre stratégique, joliment baptisé REDI, y est également proposé pour booster l’implantation de ces fameuses monnaies numériques.
REDI est le fruit de l’ingéniosité des petits génies du FMI. Ces cerveaux, enrichis par les expériences de leur pays respectif, ont bossé dur pour accoucher de ce cadre. Il s’articule autour de quatre piliers solides comme la pierre :
- Réglementation : une affaire qui relève des élus et des décideurs politiques, bien entendu ;
- Éducation : parce que, pour nous vendre la MNBC, il va falloir enrober ça dans une jolie campagne de communication ;
- Conception et déploiement : l’idée ici est de développer des stratégies spécifiques pour les utilisateurs, histoire de créer un vaste réseau d’intermédiaires ;
- Incitations : là, on nous promet des aides pour couvrir les coûts d’installation, des réductions de taxes pour les commerçants, et autres subventions pour faire passer le tout.
Les experts du FMI, avec leur ton tout aussi rassurant qu’opaque, soulignent tout de même quelques zones d’ombre à éclaircir :
« Certaines questions de politique, notamment la viabilité du système des CBDC, la garantie de l’intégrité du système et l’équilibre entre l’adoption et la stabilité financière, devront être examinées plus avant. »