MikaLe département américain du Trésor a accusé Binance d’avoir laissé le Hamas et d’autres organisations terroristes financer leurs activités en toute impunité.
Changpeng Zhao, alias CZ, est tombé du haut de son trône. Après avoir plaidé coupable de blanchiment d’argent devant le tribunal fédéral de Seattle, l’homme fort de Binance a dû abdiquer. Et ce n’est pas tout, il a été sommé de payer une amende de 50 millions de dollars pour s’assurer une liberté sous caution. Quant à l’entreprise qu’il a fondée en 2017, elle a dû filer un chèque de 4,3 milliards de dollars au département de la Justice (DOJ) des États-Unis pour éviter une fermeture définitive.
Dans un récent communiqué de presse du Trésor américain, le gouvernent des USA a épinglé Binance pour l’absence de programmes de sécurité à même de prévenir les transactions douteuses perpétrées par des groupes terroristes comme le Hamas, Al-Qaïda, le Jihad islamique palestinien, l’État islamique d’Irak et de Syrie (ISIS).
« Binance a fermé les yeux sur ses obligations légales dans le but de faire du profit. Ses manquements délibérés ont permis à des terroristes, des cybercriminels et des abuseurs d’enfants de recevoir de l’argent par l’intermédiaire de sa plateforme », notait Janet Yellen, secrétaire du département du Trésor.
Ce n’est pas la première fois que Binance a été utilisé par des organisations terroristes comme le Hamas. Bloomberg a révélé que Samuel Lim, ancien responsable de la conformité de cette plateforme de cryptomonnaies, a déjà parlé de « petites sommes » ayant notamment servi à « acheter un AK47 avec 600 dollars » en 2019. Cela sans tenir compte des autres facilités accordées à des pays sanctionnés par l’Occident comme la Russie, la Syrie ou encore la Corée du Nord.
