Les métavers désertés par les utilisateurs

Les métavers Decentraland et Sandbox seraient désertés par leurs utilisateurs. C’est en tout cas ce que racontent les chiffres de DappRadar, mais le conditionnel reste de mise.

C’est un article de CoinDesk qui révèle l’information, certains métavers seraient quasiment déserts. Parmi eux, les deux géants Decentraland et Sandbox, qui pèsent pourtant plus d’un milliard de dollars.

CoinDesk se base sur des chiffres avancés par DappRadar, qui recense des applications décentralisées via différentes blockchains. Selon les données de la plateforme, Decentraland ne compte que 38 utilisateurs actifs par jour et Sandbox dépasse difficilement les 500. Une annonce qui n’a pas manqué de faire réagir les principaux concernés.

Méthode contestée

En effet, DappRadar se base uniquement sur les transactions au sein des métavers pour comptabiliser les utilisateurs actifs. Ce que conteste fortement Decentraland, qui rappelle que les utilisateurs actifs comprennent également ceux qui se connectent et se contentent d’interagir avec leur environnement, et qui ne réalisent donc pas des transactions au sens strict du terme.

Interrogé par CoinDesk, le directeur créatif de Decentraland, Sam Hamilton, indique aussi que d’autres données sont observables sur DCL Metrics. Conçue par la communauté de Decentraland, la plateforme affirme que plus de 7.000 utilisateurs ont été actifs, en moyenne, pendant la semaine du 4 au 10 octobre, ce qui reste bien entendu très peu comparé à des jeux en ligne.

Le même son de cloche se fait d’ailleurs entendre du côté de Sandbox. Le co-fondateur du métavers, Arthur Madrid, martèle qu’un utilisateur actif se définit par son nombre de connexions sur un temps donné, et non pas seulement sur des transactions. « Imaginez que, dans un centre commercial, vous ne comptez que le nombre de personnes qui achètent quelque chose. Cela ne veut pas dire pour autant qu’il n’y a pas beaucoup de passants », a-t-il notamment déclaré.

Quelle réalité pour les métavers ?

C’est un fait. Les métavers sont encore très loin du succès escompté. Même si les données de DappRadar souffrent de lacunes importantes, les chiffres réels ne donnent pas de quoi se réjouir. De façon générales, ce sont tous les types de métavers qui souffrent, pas uniquement ceux liés au Web 3.0 et aux cryptomonnaies.

La société de Mark Zuckerberg s’est lancée dans le projet métavers il y a de cela un an. Jusqu’ici, Meta n’a fait que perdre de l’argent avec ce projet. En juillet dernier, le directeur de Meta Belgique affirmait même au journal Le Soir qu’il allait falloir patienter dix à quinze ans de plus avant de voir arriver les premiers « vrais » métavers. Le temps de venir à bout des nombreuses contraintes. En tête de liste, le poids du casque et la crédibilité de l’environnement.

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