Julian Assange, le célèbre fondateur de WikiLeaks, refait parler de lui. Après des années passées derrière les barreaux, il jouit désormais de la liberté et des largesses de ses sympathisants, notamment sous forme de dons en bitcoins. Mais quel est donc ce lien particulier entre Assange et la cryptomonnaie reine ?
Mardi dernier, Julian Assange a quitté la prison de haute sécurité de Belmarsh après 1902 jours d’incarcération, suite à un accord avec le Department of Justice (DoJ) des États-Unis. Libre comme l’air, il a rejoint son pays natal, l’Australie, sans un sou de monnaie fiat pour affréter un jet privé.
C’est alors que sa femme, Stella Assange, a lancé un appel aux dons pour collecter les 520 000 £ nécessaires pour le trajet Angleterre-Australie. Et, ô miracle, l’appel a été entendu. Une baleine Bitcoin, autrement dit un investisseur fortuné, a transféré 8 BTC, soit 500 000 dollars, sur la plateforme de financement participatif.
Mais pourquoi la communauté crypto se montre-t-elle aussi prompte à soutenir Julian Assange ? L’homme, qui a ébranlé les États-Unis en révélant plus de 700 000 documents confidentiels sur leurs activités militaires et diplomatiques en Irak et en Afghanistan, a toujours bénéficié de l’appui indéfectible des détenteurs de bitcoins.
Pete Rizzo, autoproclamé “historien du Bitcoin” sur X, résume bien la situation :
« Il a levé plus de 4 000 BTC pour briser un blocus bancaire. Il a révélé des crimes de guerre des États-Unis et la corruption mondiale. Il a HODLé des BTC alors qu’ils ne valaient que 10 $. »

Dans un thread spécialement dédié à Assange, Rizzo énumère les hauts faits de celui-ci :
- Il a détruit la crédibilité de ce que l’administration américaine appelait « guerre contre le terrorisme » ;
- Depuis son adolescence, il mène une lutte pour la vérité et la justice ;
- Il fait partie des pionniers de la cryptographie, autrement connus sous le nom de « CypherPunk » ;
- Il a mis sur pied un protocole crypto du nom de Rubberhose ;
- Il a commencé à recevoir des bitcoins pour alimenter les caisses de WikiLeaks depuis juin 2011, suite au gel de ses avoirs par PayPal, Visa et la Banque Suisse ;
- Et bien plus encore.
Julian Assange, devenu évangéliste du bitcoin, aurait même intégré des centaines de câbles de WikiLeaks sur le réseau Bitcoin pour les rendre totalement incensurables. Preuve s’il en fallait, que depuis le début, le lanceur d’alertes croit fermement au pouvoir de la blockchain, allant jusqu’à qualifier le Bitcoin de « développement le plus excitant de l’Internet ».
Assange, désormais libre, continue d’incarner le symbole de la résistance numérique et du pouvoir décentralisé des cryptomonnaies. La communauté Bitcoin, reconnaissante, semble bien décidée à soutenir celui qui a osé défier les puissants avec une simple clé USB et un rêve de transparence totale.