Les cryptomonnaies ont peut-être trouvé leur Kryptonite : pas d’Internet, pas de Bitcoin. Imaginez, une panne générale du Web, et adieu vos précieux tokens ! Mais les cerveaux derrière la blockchain Sui ne l’entendent pas de cette oreille. Leur mission ? Sauver les bidouilleurs des coins les plus reculés du globe, là où la Wi-Fi est aussi rare qu’un ticket gagnant à l’EuroMillions.
L’idée est simple, mais costaude : permettre aux transactions en cryptomonnaies de passer, même sans connexion Internet. Cointelegraph nous souffle que Sui compte s’appuyer sur des solutions plus traditionnelles, comme les ondes radio et les réseaux mobiles.
« On peut vous permettre d’envoyer des transactions via différents canaux de communication, sans que l’Internet soit de la partie. C’est crucial en cas de panne, de sinistre, ou dans les zones où la connectivité est un concept aussi lointain que Mars », explique Adeniyi Abiodun, cofondateur de Mysten Labs, la boîte derrière la blockchain Sui.
Cerise sur le gâteau, des tests ont déjà été réalisés. Et d’après Abiodun, c’est du solide. Prochaine étape : marier cette « avancée costaude » aux objets connectés de l’Internet des objets (IoT) et aux réseaux d’infrastructures physiques décentralisées (DePIN) que Sui bichonne.
En clair, si l’Internet tombe, les réseaux maillés style GSM prendront le relais, un peu comme ces satellites ou les bonnes vieilles radios. Manchakura, une start-up crypto africaine, utilise déjà le protocole USSD – ces fameux textos – pour transférer des bitcoins.
« Si je branche un canal radio entre deux relais et que je peux chiffrer un message, celui-ci pourra voyager par radio jusqu’à votre téléphone. On parle là de nouvelles façons de payer qui ouvrent des portes inattendues », conclut M. Abiodun.