On en entend souvent sans forcément comprendre de quoi il s’agit exactement. Les “White Papers” sont pourtant considérés aujourd’hui comme indispensables dans l’écosystème Web3.
Un White Paper est un document formel qui va décrire un projet, en définissant ses objectifs et les moyens mis en œuvre pour y parvenir. Historiquement utilisés par les administrations pour présenter, des informations précises sur un sujet, ces “livres blancs” ont progressivement trouvé leur place en politique, en communication en marketing et maintenant dans le domaine des cryptomonnaies. C’est avec Satoshi Nakamoto que le concept de White Paper s’est immiscé dans ce monde-là, avec la création du Bitcoin, et donc, de son livre blanc.
Quelle utilisation en crypto ?
Avant toute chose, il est important de rappeler que ce type de document n’est pas obligatoire. Son objectif principal est d’attirer les investisseurs pour financer un projet crypto. Il existe de plus en plus de cryptomonnaies, et nombre d’entre elles sont infructueuses. Dans ce sens, un White Paper peut aider à faire un choix. Il permettra d’en apprendre davantage sur un projet et ainsi, rassurer et attirer l’investisseur.
Un White Paper en détails
Un White Paper, c’est un document qui résume un projet crypto. Il permet de mettre en avant les raisons derrière un projet et les détails de celui-ci. On retrouvera généralement la feuille de route, le détail des financements et des détails sur l’équipe derrière le projet. Au fil du temps, la structure de ces livres blancs s’est standardisé, du moins dans les informations comprises dedans.
Tout d’abord, il faut une explication du raisonnement derrière le projet en question. Il faut répondre à une simple question, “pourquoi ?”. On trouvera en général une présentation du problème que le projet souhaite régler. Par exemple, dans le cas du Bitcoin, celui-ci soulignait le problème de la centralisation lors de transactions en ligne. En créant un système en “peer-to-peer”, le Bitcoin a permis de supprimer tout intermédiaire dans les transactions.
Ensuite, il faut retrouver dans ces documents, une explication de la structure blockchain. L’algorithme utilisé doit être détaillé, ainsi que la raison d’utiliser la blockchain et le choix de la chaîne. On doit pouvoir savoir si ce sont des algorithmes de preuve de travail (Proof of Work) et de preuve d’enjeu (Proof of Stake). Une description détaillée de cette partie est un indicateur positif sur la crédibilité du projet.
Un livre blanc doit aussi évoquer la distribution des tokens. Chaque projet a une distribution initiale de tokens où ils décident combien et comment ils les distribuent. Si un projet assure un maximum de tokens pour uniquement un petit groupe, ça va à l’encontre des principes de la blockchain.
Enfin, il faut retrouver une présentation détaillée de l’équipe. Un manque de transparence dans cette partie pourrait être un signe d’alerte, bien que le Bitcoin soit une exception (avec son créateur anonyme, Nakamoto étant un pseudonyme).
Attention aux fraudes
Entre 2017 et 2018, de nombreux projets ont levé plusieurs millions de dollars grâce aux ICO, promettant notamment des rendements pharaoniques. Malheureusement, une bonne partie de ces projets s’est révélé être des fraudes. Ce scandale, lié aux ICO (Initial Coin Offerings) a mis en exergue l’importance des livres blancs structurés, détaillés et transparents.
Bien que les White Paper ne soient pas obligatoires, leur contenu permet de différencier les bons et les mauvais projets. En lisant attentivement ces documents, il faut que l’on puisse comprendre pourquoi le projet est lancé. Quel problème il tente de résoudre. C’est dans l’analyse de ces solutions que réside un bon livre blanc. Il faut que l’on puisse comprendre l’utilité du projet, les avantages de la solution et surtout la structure technique du projet. Plus un livre blanc sera détaillé dans ce sens et transparent, plus il sera synonyme de qualité.