Les cryptomonnaies font souvent les gros titres. Mais derrière les projecteurs, d’autres instruments orbitent. Moins connus, plus complexes, les produits dérivés crypto tissent leur toile discrètement, mais puissamment.
Définition et principes
Un produit dérivé n’est pas un actif. C’est un contrat. Il prend sa valeur d’un actif sous-jacent. Ici, le sous-jacent, c’est une crypto. L’idée ? Miser sur le prix futur sans posséder l’actif lui-même.
Imaginons : Alice parie que le bitcoin va grimper. Bob pense l’inverse. Ils signent un contrat. À l’échéance, celui qui avait raison encaisse la différence. Voilà un dérivé, en version simple.
Dans le monde crypto, ce mécanisme est boosté. Pas besoin de banques. Les plateformes décentralisées automatisent tout via des smart contracts. Résultat : accessibilité maximale, 24h/24, sans frontières ni validation humaine.
Certains instruments n’ont même pas de date limite. Ce sont les contrats perpétuels. Ils dominent le marché. Hyperliquid, une plateforme on-chain, a brassé 175 milliards de dollars en mars 2025. C’est colossal.
Et pourquoi autant d’engouement ? Parce qu’un dérivé permet de gagner… même si la crypto baisse. On peut spéculer, se couvrir, voire arbitrer. C’est un jeu d’échecs financier, parfois à fort levier.
Différents types, exemples et usages
Il existe trois grandes familles de dérivés crypto : les futures, les options et les swaps.
- Les futures engagent deux parties à acheter/vendre une crypto à prix fixé ;
- Les options donnent le droit, mais pas l’obligation ;
- Les swaps échangent des flux financiers, souvent sur des taux ou des actifs.
Prenons un exemple : un trader pense que l’ether va bondir. Il achète une option call. Il ne perd que sa mise si l’ether baisse. Mais s’il grimpe, il empoche la différence. Son risque est maîtrisé.
Coinbase a récemment annoncé des contrats perpétuels conformes à la CFTC. C’est une première pour une plateforme américaine. La finance crypto entre dans une nouvelle ère : celle de la régulation. En 2024, les dérivés crypto représentaient 10 fois le volume du marché actions.
Voilà toute la beauté — et le danger — des dérivés crypto.