Crédits : AFP

Pourquoi il faut se méfier du WLD, la cryptomonnaie dont tout le monde parle

À peine lancé, le Worldcoin (WLD) fait déjà débat dans la sphère crypto. En cherchant les adresses qui détiennent le jeton, certains observateurs se sont aperçus d’une chose. Près de 60 % des WLD sont détenus par une seule adresse.

Le projet Worldcoin (WLD) est-il viable ? La question mérite (déjà) d’être posée. Lancée ce lundi 24 juillet à l’initiative de Sam Altman, le PDG d’OpenAI, la cryptomonnaie suscite les premières inquiétudes. Outre les considérations éthiques liées au système d’identification biométrique, c’est la répartition du WLD qui pose ici problème.

Pour rappel, Sam Altman possède une vision très précise de ce que doit devenir le Worldcoin. D’après l’homme d’affaires, le Worldcoin doit être « le plus grand réseau d’identité et financier du monde, en donnant à chacun la possibilité d’en être propriétaire ». Or, lorsque l’on observe les données d’Optimism, le protocole de scaling du WLD, les choses sont tout autre.

Concentrer pour mieux répartir ?

Comme le souligne Cryptoast, nous sommes très loin de la réalité énoncée par les responsables du projet. En effet, plus de 60% des jetons WLD se concentrent sur une seule adresse. Le tout, sur un total qui dépasse les 178 millions de jetons. À noter toutefois qu’il s’agit de l’adresse qui distribue les tokens aux propriétaires d’un WorldID. Le fameux passeport numérique.

Juste derrière cet ogre, la deuxième adresse réunit environ 18% des actifs en circulation. En d’autres termes, 78% des jetons sont répartis entre les deux premiers détenteurs. À titre de comparaison, la troisième adresse en détient 4%, tandis que la quatrième et la cinquième en possèdent 3%. Les miettes restantes étant éparpillées un peu partout.

À première vue, le Worldcoin semble donc parti sur de très mauvaises bases. La réalité du marché étant totalement contradictoire aux souhaits des créateurs du projet. Rappelons qu’à l’origine, 75% des jetons sont censés atterrir dans le portefeuille de particuliers. Si la répartition du WLD progresse bel et bien, la transition sera encore longue. Il est d’ailleurs difficile d’estimer si le seuil fixé sera atteint. En attendant, ce sont les exchanges qui ont la mainmise sur le magot.

De façon générale, plus une cryptomonnaie n’est la propriété que d’une seule personne ou que d’un groupe de privilégiés, plus le risque est grand que son cours soir facilement influencé par la moindre action de cette partie. Si la société tient ses promesses, ses parts se réduiront avec le temps, mais la revente massive de tokens risque de faire chuter sa valeur.

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