Hugo JayL’entreprise à l’origine de l’effondrement du marché cryptographique en 2022 est au plus mal. Terraforms Labs vient en effet de déposer ce week-end une demande de mise en faillite auprès des autorités américaines. Toutefois, elle n’abdique pas totalement.
Terraform Labs aura résisté pendant presque deux ans, mais la société arrive à bout de souffle. Bloomberg révèle aujourd’hui que la crypto-entreprise a déclaré faillite aux États-Unis, ce dimanche 21 janvier. Pour être exact, Terraform Labs se place sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites.
Ce fameux chapitre 11, Terraform Labs est loin d’être la première entreprise du secteur à y avoir recours depuis le krash de 2022. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il permet à une société endettée de gagner du temps.
Concrètement, il permet à l’entreprise demandeuse de garder le contrôle de ses actifs et de ses opérations. Il ne s’agit donc pas d’une cessation d’activité complète. Terraform Labs va pouvoir se réorganiser et, peut-être, échapper à ses dettes. La subtilité étant que tout se passe désormais sous la surveillance de la justice.
En clair, Terraform Labs n’est pas totalement mort, mais pas non plus sortie d’affaire. Rappelons que l’effondrement de ses stablecoins TerraUSD et Luna, en 2022, entraîne l’effacement pur et simple de 40 milliards de dollars. Provoquant au passage une crise sans précédent pour le secteur cryptographique. À ce jour, le nombre de créanciers de la firme se situe entre 100 et 199. Créanciers parmi lesquels nous retrouvons d’ailleurs… la Securities and Exchange Commission (SEC). Le gendarme financier américain.
Avec des actifs d’une valeur estimée entre 100 et 500 millions de dollars, l’entreprise indique être en mesure de rembourser ses créanciers. Reste à voir si le plan prévu par Terraform Labs sera suffisant. Dans le cas contraire, il pourrait bien s’agir du dernier soubresaut d’une société à l’agonie.
