Pierre Emmanuel LassoieLa plateforme de blockchains indienne s’apprête à lancer sa version 2.0., un environnement unifié et plus confidentiel avec lequel Polygon compte bien devenir « the Value Layer of the Internet ». Dans cette nouvelle version qui veut bouleverser complètement le monde des blockchains, il sera ainsi possible d’effectuer des transactions instantanées inter-chaînes et dans une parfaite confidentialité grâce au système de sécurité Zero Knowledge.
Polygon, le layer-2 d’Ethereum, entame sa mise à jour vers Polygon 2.0, une version complètement rénovée du service qui compte bien entièrement renouveler le paysage des cryptos. Ainsi, cette nouvelle version compte faciliter la création de blochains Polygon pour une plus grande interopérabilité, sans devoir passer par les « wrapped tokens », qui étaient jusque-là nécessaires pour transférer un jeton d’une blockchain à une autre.
Pour faire cela, Polygon compte sur un système de « mapping », où les tokens déposés sur un contrat tel que l’Ethereum mainnet seront associé à des jetons spécifiques sur d’autres chaînes de bloc, ce qui supprime le besoin d’utiliser un token intermédiaire, comme c’était le cas pour les wrapped tokens. Ceci devrait ainsi permettre des opérations d’interopérabilité instantanées, ou presque.
L’interopérabilité est en effet très utile, car en permettant des interactions entre blockchains, elle permet une plus grande efficacité de la technologie des chaînes de blocs, car chacune peut correspondre à un environnement et à des réalités différentes, et peut également réduire les coûts de transactions, particulièrement si elles s’avèrent complexes.
L’autre grande avancée de Polygon 2.0, c’est la preuve à divulgation de connaissance (zero-knowledge proof), un protocole de sécurité permettant d’authentifier une information sans que le contenu de l’information soit elle-même partagée. Pour ce faire, la plateforme va répartir les informations nécessaires sur les deux couches, puisque, pour rappel, Polygon est un layer-2, qui fonctionne donc sur un système à deux niveaux.
Grâce à ce système, les informations n’auront jamais besoin de communiquer entre elles directement, ce qui garantira une confidentialité bien supérieure à ce qui se fait généralement.
Avec tout cela, Polygon entend bien réaliser une nouvelle vision, qui a été largement décrite en anglais sous le nom de « value layer of the Internet », que l’on peut maladroitement traduire par « la couche de valeur d’Internet ». Une allusion non seulement au système à deux couches de Polygon, mais peut-être également aux protocoles d’Internet, qui sont souvent désignés sous le nom de « layer », ou couche.
