Ethereum, même avec sa nouvelle conscience écologique, semble incapable de dormir sur ses deux oreilles. Il s’est refait une réputation en se targuant d’être une blockchain « verte », grâce au mécanisme de Proof-of-Stake (PoS), mais ses concurrents ne sont pas prêts de lui dérouler le tapis rouge pour autant.
Les fameux « Ethereum Killer » – ou « tueurs d’Ethereum » – ne sont pas nombreux, mais ceux qui arborent ce dossard ne manquent pas d’ambition. Parmi eux, Solana s’illustre : réputée pour son efficacité redoutable (rapidité et coût réduit), elle est bien placée pour contester la suprématie d’Ethereum. La performance de Solana, émettrice du jeton SOL, en octobre, a donné un avant-goût de cette montée en puissance. Quelques chiffres évocateurs :
- le 20 octobre, un volume de transactions dépassant celui d’Ethereum et de ses réseaux Layer-2,
- un record de génération de valeur économique trois jours plus tard : 8,7 millions de dollars,
- une valeur totale verrouillée (TVL) atteignant 6,8 milliards de dollars au 24 octobre, alors qu’en janvier, elle se situait à seulement 250 millions de dollars,
- des revenus hebdomadaires culminant à 25 millions de dollars, contre 21 millions pour Ethereum la même semaine,
- enfin, un pic de frais générés en une seule journée le 28 octobre, atteignant 2,54 millions de dollars, tandis qu’Ethereum plafonnait à 2,07 millions.

Et ce n’est pas tout ! Solana en a remis une couche. Selon les dernières données de The Block, la blockchain s’est encore illustrée avec un volume d’échange hebdomadaire de 168 % du volume DEX d’Ethereum. Cette explosion s’est vue propulsée par Raydium, un exchange de cryptos décentralisé (DEX), déployé sur Solana, qui affiche un volume annuel de plus de 22 milliards de dollars, soit une hausse de 18,4 %. On murmure que l’engouement pour Pump.fun, cette plateforme prisée des amateurs de memecoins, n’est pas pour rien dans la gloire de Solana.