Entre les shitcoins et les memecoins, il n’y a qu’un pas… que les investisseurs franchissent rarement. Mais le Dogecoin, ce pionnier des cryptos-loufoques, avait réussi à briller dans ce Far West numérique. Hélas, cette lueur s’éteint vite, emportée par la morosité générale du marché. Le scénario du moment n’épargne personne, pas même les plus iconiques des devises.
Le vent post-réélection de Donald Trump avait pourtant propulsé le Dogecoin à de jolis sommets, sans toutefois réussir à atteindre son record historique de 2021 à 0,73 dollar. Mais voilà que le prix de la pièce-chiot s’est mis à déraper, malgré un gain insolent de 345 % sur un an. Cointelegraph rapporte ainsi qu’au 10 décembre dernier, le DOGE perdait 5,6 % de sa valeur pour s’échanger à 0,36 dollar. Même ambiance pour les Dogwifhat (WIF), Shiba Inu (SHIB) et Dogwifen, tous en chute libre. Étonnamment, le Pepe (PEPE), autre star du monde des memecoins, s’offrait une petite remontée de 1,7 % au même moment.
D’autres faits marquants de cette journée noire :
- L’Open Interest (OI), ou “Intérêt Ouvert”, du Dogecoin a plongé de 20 %, s’établissant à 3,1 milliards de dollars ;
- L’OI des memecoins dans leur ensemble a également souffert, confirmant une tendance baissière ;
- La capitalisation boursière des memecoins a été révisée à la baisse pour tomber à 119,6 milliards de dollars ;
- Depuis le 27 novembre, leur “market cap” n’était pourtant jamais passé en dessous de 120 milliards.
Mais ce n’était pas fini. Le marché des cryptomonnaies a été secoué par une vague de liquidations massives à cette période : pas moins de 1,7 milliard de dollars de positions à effet de levier parties en fumée, dont 1,3 milliard en seulement 24 heures. Dans le lot, plus de 72 millions de dollars de positions longues sur le DOGE se sont volatilisées.
Par ailleurs, certaines figures emblématiques de la crypto-sphère n’ont pas été tendres avec les memecoins ces derniers temps. Changpeng “CZ” Zhao de Binance estime qu’ils devraient être relégués aux oubliettes au profit d’applications blockchain plus sérieuses. Quant à Dan Finlay, cofondateur de MetaMask, il n’a pas mâché ses mots : ces cryptos-mèmes seraient tout simplement en train de condamner le Web3. Un avis qui fait réfléchir, même dans cet univers où le loufoque est la norme.