MikaL’Amérique pourrait bientôt passer du rêve à la réalité : non seulement elle ne revendra plus ses bitcoins saisis à la pelle dans les affaires de cybercriminalité, mais elle pourrait aussi s’en offrir davantage. Pas avec l’argent des contribuables, promet Trump, mais grâce à une trouvaille : les recettes douanières. Une aubaine financière à la sauce “Make Bitcoin Great Again”.
Le décret signé il y a quelques semaines par Donald Trump posait les bases d’une réserve stratégique de bitcoin. Une première mondiale. Mais le président avait juré, la main sur le portefeuille public : “Pas un cent des impôts ne sera utilisé pour enrichir notre trésor crypto.”
Sauf que le vent a tourné. Désormais, ses proches, à commencer par Bo Hines, directeur exécutif des actifs numériques à la Maison Blanche, militent pour une alternative “budgétairement neutre”. Et l’idée a de quoi faire vibrer les maximalistes : pourquoi ne pas utiliser les recettes des tarifs douaniers ? Trump, toujours modeste, affirme déjà : “On encaisse presque deux milliards de dollars par jour en droits de douane.”
À ce rythme, acheter un million de bitcoins, comme le souhaite la sénatrice Cynthia Lummis via son projet de loi, ne relèverait plus du fantasme fiscal mais d’un plan stratégique. D’autant que Zach Shapiro du Bitcoin Policy Institute prévient : “Si les États-Unis annoncent l’achat d’un million de BTC, c’est un séisme mondial. Le prix grimperait à un million de dollars par unité.”
Et ce n’est pas fini. Cathie Wood, Brian Armstrong (PDG de Coinbase) Michael Saylor et d’autres prophètes de la crypto entrevoient même un Bitcoin jusqu’à 13 millions de dollars l’unité d’ici 2045. Les oracles de Wall Street sont formels : avec autant de BTC dans les coffres américains, ce ne serait plus une réserve… mais un empire numérique.
