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NFT, layers 2, DeFi… Bitcoin est devenu un désert numérique

Si le bitcoin en tant que cryptomonnaie continue de mener la danse sur le parquet des actifs numériques, son réseau, lui, ressemble de plus en plus à une piste de bal un lendemain de fête. Autrefois terre promise pour tous les aventuriers du numérique, la blockchain Bitcoin voit désormais les pionniers plier bagage.

Entre bitcoin et Bitcoin, la nuance est de taille. Concentrons-nous sur le second. Selon un rapport de Cointelegraph, le tapage autour des NFT, des solutions de couche 2 et du restaking s’est évaporé aussi vite qu’une promesse électorale. Un exemple ? Les NFT, qui affolaient les compteurs, affichent un volume de transactions famélique : 280 millions de dollars au premier trimestre 2025, contre 1,4 milliard sur la même période en 2024. Quant aux Ordinals – ces images planquées dans les transactions Bitcoin – qui rapportaient des fortunes depuis 2023, ils font aujourd’hui bien pâle figure. De quoi faire sourire Ethereum et Solana, même si, chez les maximalistes du BTC, la surcharge des blocs n’a jamais fait l’unanimité.

Et les layers 2 ? Même naufrage. Début 2024, pas moins de 80 solutions pullulaient dans l’écosystème. Mais, sans l’attention des investisseurs, nombre d’entre elles ont sombré dans l’oubli. Quant au restaking, censé dynamiser la DeFi de Bitcoin, il patine dans la semoule. « Le récit a été surestimé », admet Charlie Hu, cofondateur de Bitlayer. Mais tout ne serait pas perdu, à en croire Dominik Harz, cofondateur de Build on Bitcoin (BOB) :

« Si l’on considère les layers-2 de Bitcoin à travers une lentille à court terme, on passe à côté de l’essentiel. Les cycles vont et viennent, mais les développements durables dans la cryptographie, comme le bitcoin lui-même, sont intrinsèquement des jeux à long terme. »