MikaLes frais de gaz sur Ethereum, autrefois comparables à une taxe d’autoroute, ont soudainement dégringolé. C’est ce que montre une chute vertigineuse du prix de l’ether, et comme par hasard, les deux sont liés. Coïncidence ? Pas sûr.
Selon un récent rapport de Kaiko Research, les frais de gaz sur Ethereum ont touché le plancher en cinq ans : 2,9 Gwei, soit à peine 0,026 dollars. Un record à ne pas encadrer. Et cette petite baisse des frais risque bien de faire des vagues sur la valeur de l’ETH, la crypto d’Ethereum. Alors, pourquoi cette chute ? Eh bien, l’évasion vers les blockchains de couche 2 (vous savez, ces bases secondaires comme Arbitrum, Optimism, Mantle, etc.) y est pour beaucoup. Et n’oublions pas la mise à jour Cancun-Deneb lancée en mars, censée alléger les frais sur la blockchain mère tout en embellissant l’image des L2.
Mais attendez, ce n’est pas tout !
“Cette réduction des frais a des implications pour l’ETH, car des frais plus bas signifient que moins d’ETH est brûlé, ce qui augmente l’offre du jeton. Par conséquent, l’offre totale d’ETH a augmenté de façon constante depuis avril“, précise le rapport de Kaiko.
Traduction : Ethereum, qui n’a pas de plafond pour son stock de coins, voit son taux d’inflation grimper. Moins on paie en gaz, moins on brûle d’ETH. Résultat des courses : seuls 115 ETH, soit 300 000 petits dollars, ont été envoyés dans les “dead wallets” (les cimetières à cryptos). Et plus il y a d’ETH en circulation, plus l’attrait du réseau se fait la malle. Un scénario pas folichon pour la deuxième plus grande blockchain du monde.
Voilà pourquoi cette baisse des frais de transactions n’est pas vraiment la meilleure nouvelle pour les amateurs d’ether. Un risque de plongeon du prix du crypto-actif est dans les cartons. Et l’ETH ne s’est d’ailleurs pas fait prier pour montrer un visage peu séduisant le jour de la publication de ce rapport. Depuis, il rame toujours pour franchir la barre des 3 000 dollars, malgré les grands espoirs placés dans les ETF Ethereum au comptant.
