Le Bitcoin, une menace ? Selon le dernier rapport d’Europol, les cybercriminels préfèrent en général être payés en Bitcoin.
Europol vient de sortir les résultats de l’édition 2024 de son enquête nommée « Internet Organised Crime Threat Assessment » (IOCTA). Le document met en lumière l’usage croissant des cryptomonnaies, des ETF Bitcoin et des intelligences artificielles dans les magouilles en ligne. L’agence européenne de lutte contre le crime reconnaît que les crypto-actifs comme le bitcoin sont de plus en plus prisés par les cybercriminels.
« En 2023, des millions de victimes dans l’UE ont été attaquées et exploitées en ligne quotidiennement. Les PME sont devenues des cibles privilégiées, tandis que les e-commerçants ont subi le plus grand nombre d’attaques d’écrémage numérique. Les adultes sont tombés dans les pièges de l’hameçonnage, des fraudes à l’investissement et à l’amour. Et de plus en plus de mineurs ont été ciblés par des exploiteurs sexuels et des extorqueurs en ligne », précise Catherine De Bolle, la patronne d’Europol.
Et ça ne s’arrange pas : des malandrins lorgnent maintenant sur de nouvelles cibles avec l’arrivée de produits financiers alléchants pour les novices comme les ETF Bitcoin. Les émetteurs de ces trackers n’arrêtent pas de remplir leurs portefeuilles de BTC, et les pirates ont les yeux braqués dessus. Avec l’aide de l’IA, ils deviennent encore plus menaçants.
« Les cybercriminels sont avides de tirer parti de l’intelligence artificielle, qui devient déjà un élément courant de leur arsenal et dont l’usage va sans doute se généraliser. Les services répressifs doivent se doter de solides capacités pour contrer ces menaces croissantes, tant en ressources humaines qu’en compétences techniques », ajoute Mme De Bolle.
De façon général, les cybercriminels préfèrent d’ailleurs être rémunérés en Bitcoin plutôt qu’en dollars, en euros ou d’autres monnaies. Certes, les transactions sont traçables sur la blockchain, mais ils ont aussi leurs moyens d’éviter d’être traqués…