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Pressé par le FMI, El Salvador serait prêt à lâcher ses bitcoins

Les hauts dignitaires du Fonds monétaire international, cette respectable institution octogénaire, ne comptent visiblement pas laisser Nayib Bukele, président intrépide d’El Salvador, jouer plus longtemps avec leurs nerfs. Et encore moins avec son portefeuille de bitcoins, jugé pour le moins dérangeant.

Depuis que le Salvador a fait du bitcoin une monnaie légale, le FMI, jamais à court d’avis tranchés, s’est empressé de manifester son scepticisme. Début octobre, sa directrice de la communication, Julie Kozack, n’a pas mâché ses mots, appelant à “réduire la portée de la loi Bitcoin et à renforcer la régulation et la supervision de cet écosystème“. Pour mémoire, cette fameuse “Ley Bitcoin” impose notamment :

  • l’obligation pour tout acteur économique salvadorien d’accepter le bitcoin comme moyen de paiement ;
  • la possibilité de régler ses impôts en BTC ;
  • et, cerise sur le gâteau, une exonération d’impôt sur les plus-values réalisées grâce au bitcoin.

Un cocktail qui ne passe pas chez les technocrates du FMI, surtout cette histoire d’acceptation forcée du bitcoin. Leur verdict ? El Salvador ferait bien de “limiter l’exposition du secteur public au bitcoin“, faute de quoi, la manne financière promise pourrait se faire attendre. Et ce serait dommage, puisque le pays espère un prêt de 1,3 milliard de dollars pour réduire son déficit public.

Si Bukele persiste et signe, il devra envisager des solutions drastiques. Comme vendre une partie des réserves de l’État en bitcoins – plus de 6 000 pièces à ce jour – pour renflouer les caisses. Avec le cours actuel de la cryptomonnaie, ces ventes ne couvriraient qu’environ la moitié du prêt espéré. De quoi peut-être faire réfléchir un président, même adepte du tout-crypto.