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On n’a toujours pas retrouvé le créateur du Bitcoin

On ignore toujours l’identité de Satoshi Nakamoto. Et même si l’Australien Craig Wright prétend être cette figure quasi-mythique, la justice a tranché.

C’est un procès d’un genre un peu particulier qui s’est déroulé à Londres, puisque le but de celui-ci était de déterminer si, oui ou non, l’Australien Craig Wright était la personne se cachant derrière le pseudonyme Satoshi Nakamoto, comme il le prétendait lui-même.

Wright avait en effet été attaqué en justice par un conglomérat de compagnies liées à l’industrie crypto qui voulaient l’empêcher de revendiquer l’invention du Bitcoin. Le procès a duré deux mois au bout duquel, comme le rapporte The Guardian, la cour est parvenue à une décision.

« Après avoir examiné l’ensemble des preuves et des arguments qui m’ont été présentés au cours de ce procès, je suis parvenu à la conclusion que les preuves sont accablantes, » explique ainsi Sir Edwars James Mellor (de son titre officiel Mr. Justice Mellor), qui a présidé la séance, « Premièrement, M. Wright n’est pas l’auteur du « White Paper » de Bitcoin. Deuxièmement, M. Wright n’est pas la personne qui a adopté ou opéré sous le pseudonyme de Satoshi Nakamoto entre 2008 et 2011. Troisièmement, M. Wright n’est pas la personne qui a créé le système Bitcoin. Et, quatrièmement, il n’est pas l’auteur des versions initiales du logiciel Bitcoin. »

Craig Wright était en effet accusé d’avoir fabriqué de faux documents afin de prouver sa paternité sur la première des cryptomonnaies. Des documents contenant des anachronismes flagrants puisque, comme le rapporte The Guardian, ils contenaient, entre autres, des traces d’écriture par ChatGPT. Un peu difficile à avaler quand on sait que le Bitcoin a été créé en 2009 et que le « White Paper » de Bitcoin à quant à lui été publié dès 2008 !

L’accusé n’a pas manqué de faire savoir son désaccord, mettant en doute la pertinence du choix de l’expert Dr Simon Placks, choisi par la partie civile, étant donné que celui-ci est psychologue. Wright semble donc affirmer que ce dernier n’était pas particulièrement qualifié pour parler d’informatique et de nouvelles technologies.

Pour rappel Satoshi Nakamoto a tout simplement disparu de la circulation après son tout dernier message le 12 décembre 2010. Anonyme, il affirmait être un citoyen japonais et aurait aujourd’hui 48 ans, même si des doutes ont été émis quant à cette information. Son identité reste à ce jour un mystère qui ne semble pas près de s’éclaircir…