Alors que les mineurs chinois se débattent avec des réglementations strictes et des coûts énergétiques exorbitants dans leur propre pays, l’Éthiopie leur tend les bras.
Dans la frénésie du minage de bitcoins, l’Éthiopie se profile comme une destination de choix, note Bloomberg. Grâce à la mise en service de la centrale hydroélectrique du Grand Ethiopian Renaissance Dam, le pays voit son approvisionnement en électricité exploser, promettant un doublement imminent de sa capacité.
Avec des tarifs d’électricité pratiquement imbattables à 0,0314 dollar US le kilowattheure, l’Éthiopie devient un havre pour les mineurs de cryptomonnaies, avides de stabilité politique et de rentabilité.
Tandis que les entreprises chinoises ont été bannies de leur propre marché il y a trois ans dans le cadre d’une répression anti-crypto, l’Éthiopie offre désormais des perspectives alléchantes. Sur les 21 contrats de fourniture d’électricité conclus jusqu’à présent, 19 sont avec des entreprises chinoises.
Nemo Sermet, PDG de QRB Labs, explique : « L’Éthiopie est très réglementée. L’introduction d’un nouveau secteur comme celui-ci a été un grand défi, et nous avons travaillé pendant les deux dernières années pour obtenir toutes les autorisations nécessaires de la part du gouvernement. »
Cette percée marque une alliance délicate entre l’Éthiopie et la Chine, accentuée par les investissements massifs de cette dernière dans le barrage de la Grande Renaissance éthiopienne (GERD). Alors que l’Éthiopie continue d’interdire les échanges de cryptomonnaies, elle ouvre grand ses portes au minage de bitcoins, une décision influencée par les liens étroits avec Pékin.