Dans 11 jours, Donald Trump, président en série des États-Unis (45e et bientôt 47e), prêtera serment. Un événement que les investisseurs en cryptomonnaies attendent comme le Messie. Selon eux, le bitcoin, leur idole boursière, devrait alors s’envoler dans ce qu’ils qualifient déjà de « rallye Trump ». Si la foi soulève les montagnes, elle fera peut-être grimper les cours.
Ce 20 décembre, jour béni de l’investiture trumpienne, marquerait, selon plusieurs gourous des cryptos, la renaissance flamboyante du bitcoin. Ce président ultra-bitcoinophile, qui rêve de transformer les États-Unis en Mecque des cryptos, ferait oublier les récentes torpeurs provoquées par les chiffres de l’inflation attendus pour le 15 janvier. Markus Thielen, prophète autoproclamé de 10x Research, prédit une flambée du BTC.
Le visionnaire Markus a d’ailleurs confié :
« Un résultat favorable en matière d’inflation pourrait raviver l’optimisme et alimenter un rallye jusqu’à l’investiture de M. Trump. »

On ne sait pas si c’est un scénario ou un vœu pieux, mais ça a le mérite d’être clair.
En revanche, gare au contre-coup. Avant la grande réunion du Federal Open Market Committee (FOMC) prévue le 29 janvier, le marché pourrait jouer les enfants capricieux. Thielen se base sur les prévisions de l’outil FedWatch du CME Group, qui table sur un statu quo des taux directeurs entre 4,25 et 4,50 %. En clair, rien de neuf à l’horizon côté Fed, mais ça suffirait à refroidir les ardeurs des traders trop enthousiastes.
Et pour cause, le dernier sommet de la Fed, le 18 décembre dernier, a déjà fait mal : deux réductions des taux prévues en 2025, au lieu des cinq espérées. Résultat : le bitcoin a perdu 15 % de sa valeur en une seule claque. Markus, imperturbable, fixe quand même une cible optimiste : entre 97 000 et 98 000 dollars pour le BTC d’ici fin janvier.
Mais l’homme qui voit l’inflation décroître cette année aux États-Unis marche sur des œufs. Investing.com rappelle que les membres du FOMC s’inquiètent davantage des projets révolutionnaires de Trump en matière de politique commerciale et de tarifs douaniers. Quant à l’objectif d’une inflation à 2 %, il ressemble plus à une belle histoire qu’on raconte aux marchés pour les endormir.