MikaIl y a des grands ménages qui font du bruit, et celui qui secoue les hautes sphères d’Ethereum aujourd’hui en fait partie. Vitalik Buterin, le génie derrière le réseau, est mis doucement sur le banc de touche. Mais, sérieusement, un tel cerveau, peut-on vraiment s’en passer dans un écosystème comme Ethereum ?
En réalité, Vitalik ne quitte pas totalement Ethereum. Il abandonne plutôt la gestion quotidienne et les tâches de coordination. À la manœuvre, on trouve Tomasz K. Stańczak, nouveau co-directeur exécutif de la Fondation Ethereum, qui a expliqué sur X : « Nous avons visé, entre autres, à libérer davantage de temps pour Vitalik afin qu’il se consacre à la recherche et à l’exploration, plutôt qu’à la coordination quotidienne ou à la réponse aux crises. »
Loin d’un règlement de compte ou d’une rupture fracassante, cette décision vise à rendre l’équipe dirigeante plus efficace, tout en laissant le génie créatif de Buterin s’exprimer. Car chaque fois que Vitalik partage ses idées, « il accélère des percées majeures sur le long terme », souligne Stańczak. Ce n’est donc pas un exil, mais un repositionnement stratégique.
Désormais, Vitalik concentrera son énergie sur des projets de recherche en profondeur, comme son ambitieux concept d’architecture basée sur RISC‑V pour remplacer la machine virtuelle d’Ethereum. Il s’attaquera également aux défis de la confidentialité, du scaling du Layer 1 et de l’interopérabilité, trois domaines vitaux pour l’avenir du réseau.
Cependant, tout n’est pas si simple. Ethereum est sous pression : augmenter la capacité du réseau, améliorer l’expérience utilisateur et rester compétitif face aux nouveaux challengers du Web3 sont autant de défis que la Fondation devra affronter sans la supervision directe de son fondateur emblématique.
Enfin, difficile de ne pas faire le parallèle avec le récent retrait de Charles Hoskinson de Cardano. Dans une logique de « vraie » décentralisation, ce phénomène semble devenir une mode chez les grands noms de la blockchain, même si le grand public peine parfois à en saisir la finalité.
