La blockchain, ce Graal de la transparence, de la décentralisation et de la sécurité, aurait-elle des failles dans sa cuirasse ? Bien que l’on vante souvent son immuabilité et sa robustesse, elle pourrait vaciller face aux avancées de l’informatique quantique. Bitcoin, la doyenne des cryptomonnaies, semble tout particulièrement dans la ligne de mire depuis que Google a dévoilé son dernier joujou technologique.
Encensée par certains, redoutée par d’autres, la révolution quantique ne laisse personne indifférent. Vitalik Buterin, cofondateur d’Ethereum, en a d’ailleurs récemment profité pour tirer la sonnette d’alarme. Les attaques quantiques, estime-t-il, pourraient s’avérer catastrophiques pour nos précieux actifs numériques. Rassurez-vous, les développeurs fourbissent déjà leurs armes.
Cependant, avec Willow, la puce quantique dernier cri estampillée Google, les grandes blockchains auraient tort de relâcher leur vigilance. Selon Protos, cette technologie pourrait envoyer Bitcoin dans les cordes par deux moyens redoutables :
- en réécrivant la blockchain Bitcoin ;
- ou en subtilisant les avoirs en BTC de Satoshi Nakamoto, estimés à plus d’un million de pièces.
Voici l’idée : Google se targue d’avoir mis au point une puce capable de réduire les erreurs “de manière exponentielle” tout en utilisant un plus grand nombre de qubits. Mieux encore, elle exécute un calcul de référence standard en moins de cinq minutes. À titre de comparaison, “l’un des supercalculateurs les plus performants d’aujourd’hui mettrait dix septillions d’années — un chiffre dépassant l’âge de l’Univers“. Une prouesse que Willow rendrait risible.
Dans le réseau Bitcoin, les transactions reposent sur un processus de validation exigeant en temps, en énergie et en puissance informatique. Willow pourrait pulvériser cette mécanique complexe en un clin d’œil, et prendre le contrôle du fameux hashrate deviendrait un jeu d’enfant. Quant aux précieux BTC de Satoshi, ils ne seraient pas à l’abri : protégés par des clés publiques et le concept UTXO (Unspent Transaction Output) inventé par Nakamoto, ces fonds, cruciaux pour la gestion des transactions Bitcoin, pourraient bien se retrouver à la merci de cette nouvelle arme technologique.