Pourquoi le Bitcoin a enregistré une nouvelle chute

En 24h, l’actif a vu son prix chuter de plus de 3000$. Les récents chiffres sur l’inflation révélés par l’administration américaine n’y sont pas pour rien. 

Les prix des différentes classes d’actifs (actions, bons d’états, cryptomonnaies) ont tendance à varier en fonction du contexte macroéconomique et des diverses annonces majeures. Parmi les indices qui impactent lourdement les prix on identifie en particulier les taux d’intérêt.

Pour contrer une inflation galopante, l’Europe, les États-Unis et le Canada n’ont eu d’autre choix que d’augmenter les taux d’intérêt – un mécanisme qui permet de réduire l’emprunt, d’augmenter les gains d’une épargne sur un compte bancaire et de diminuer la consommation. Concrètement, emprunter de l’argent devient plus coûteux. Les consommateurs prêtent donc davantage attention à leurs dépenses. Les investisseurs, quant à eux, tendent naturellement à se tourner vers des produits “plus sûrs”, comme les obligations d’État. La hausse des taux est considérée comme le mécanisme le plus efficace pour freiner l’inflation.

Cette semaine, la Réserve Fédérale des Etats-Unis a annoncé qu’elle ne toucherait pas aux taux. Et ce alors que de nombreux analystes s’attendaient à l’annonce d’une légère baisse des taux. Il faut dire que l’Europe et le Canada ont eux déjà baissé leurs taux – de façon très légère certes. Les Etats-Unis souhaitent rester plus prudents. Jerome Powell, le président de la Réserve Fédérale, a ainsi déclaré : “Jusqu’à ce jour, en 2024, les données factuelles ne nous ont pas donné la plus grande confiance.” Powell reconnait toutefois une reprise de l’activité économique et une progression dans la bonne direction.

Suite à cette annonce, de nombreux actifs ont vu leur prix s’effondrer. C’est le cas du Bitcoin qui a enregistré une chute brutale de son prix de 1,2% en seulement 1 minute. Depuis l’annonce, le Bitcoin a vu son prix régresser de 3000$.

La prochaine annonce des taux par la Réserve Fédérale sera faite en septembre. Rien n’indique pour l’instant que les taux baisseront. Les analystes estiment à 59% les chances d’une annonce de baisse des taux en septembre.