Une nouvelle étude démontre que le Bitcoin requiert moins d’énergie pour son minage que les spécialistes ne le pensaient jusqu’à aujourd’hui.
Le modèle de l’Université de Cambridge était unanimement perçu comme le référent en matière de calcul de la consommation énergétique de l’activité de Bitcoin dans le monde. Un nouveau modèle conçu par le spécialiste Coin Metrics remet aujourd’hui en question les chiffres de l’université en intégrant de nouveaux éléments et notamment un facteur déterminant : la consommation des modèles spécifiques et leur répartition au niveau global.
Selon le nouveau modèle présenté par Coin Metrics, la consommation énergétique du Bitcoin serait nettement inférieure à ce qui était annoncé jusque là. La puissance absorbée serait évaluée à moins de 12 gw selon la méthode Coin Metrics contre plus de 16 gw selon la méthode prônée jusqu’ici par l’Université de Cambridge.
Karim Helmy, le directeur de l’étude, explique ainsi à Decrypt que Coin Metrics s’est intéressé à la consommation de chaque modèle de mineur, plutôt que de proposer une moyenne. Le parc de mineurs est continuellement renouvelé et les anciens mineurs disparaissent rapidement du marché. Le modèle S9 qui représentait près de 90% des machines en circulation en 2018, a pratiquement totalement disparu de la scène et a été remplacé par plus d’une dizaine de modèles plus récents. Les derniers modèles de mineurs consomment globalement beaucoup moins d’énergie que les modèles plus anciens et cela aurait un impact non-négligeable au niveau de la consommation énergétique du secteur.

Ainsi, la consommation énergétique du Bitcoin serait entre 15 et 20% inférieure à ce que les spécialistes prétendaient jusqu’ici. En mai, la différence entre les deux modèles se chiffrerait à 16%. Le modèle de Cambridge est accessible gratuitement via son site internet.

Si la consommation énergétique du Bitcoin est en hausse constante depuis dix ans, cette croissance aurait été complètement surévaluée par les précédents modèles, notamment durant les pics d’utilisation, qui présenteraient des chiffres jusqu’à deux fois plus élevés que la réalité.
Les auteurs de cette étude le précise : cette nouvelle façon de calculer reste proche de la méthode de Cambridge. Elle offre toutefois plus de précision en prenant spécifiquement en compte les performances des machines utilisées par les entreprises de minage.