Le passage du “proof-of-work” au “proof-of-stake” de la blockchain Ethereum aura un impact considérable sur l’environnement.
C’était l’événement de la semaine dans la planète crypto. La blockchain Ethereum a basculé ce jeudi d’un système “proof-of-work” à un système “proof-of-stake”. Un changement de protocole qui revoit complètement la façon de fonctionner de la blockchain, puisque la validation des blocs n’est plus effectuée par des mineurs – des machines dédiées au minage de cryptomonnaies -, mais par les utilisateurs du réseau, ou en tout cas les “validateurs”.
Dans la pratique, pas grand chose ne change à l’usage pour les utilisateurs du réseau. Les frais de transaction resteront élevés et la blockchain ne gagne pas forcément en rapidité. En revanche, sa consommation d’énergie s’est effondrée puisque le système ne repose plus sur des mineurs énergivores mais des “stakers”.
La blockchain Ethereum consommait entre 90 et 115 térawattheures par an. Une consommation énergétique similaire à celle d’un pays comme les Pays-Bas. A titre de comparaison, le Bitcoin consommerait aujourd’hui environ 200 térawattheures par an tandis que Youtube consommerait 244 térawattheures par an.
Grâce au changement de méthode de validation, la consommation de la blockchain Ethereum passe à 0,01 térawattheure par an, une baisse drastique de plus de 99% de la consommation annuelle du réseau. Et mine de rien, cela change pas mal de choses pour le Web 3.0. Car aujourd’hui, il n’y a plus beaucoup de blockchains qui reposent sur un système “Proof-of-Work”. Le Dogecoin repose certes sur cette technologie, mais ses développeurs sont parvenus à minimiser la consommation énergétique de la blockchain. Seul le Bitcoin reste au cœur des discussions. Le “Lightning network” s’est toutefois imposé comme une solution très efficace pour les utilisateurs, réduisant drastiquement les coûts et la consommation énergétique à l’usage.
Au niveau global, le changement de protocole d’Ethereum a également eu un impact sur la consommation énergétique. La blockchain Ethereum représentait mine de rien 0,2% de la consommation mondiale.
Malheureusement, si Ethereum ne repose plus sur une armée de mineurs pour fonctionner, les appareils de minage qui étaient utilisés pour faire tourner la blockchain devraient être employés pour miner d’autres cryptomonnaies. L’impact écologique ne sera donc pas immédiat. Depuis quelques mois, l’intérêt pour le minage est toutefois en chute. Les consommateurs sont également de moins en moins nombreux à investir dans des systèmes de minage, en raison de la hausse des coûts de l’énergie et de l’effondrement du marché.
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