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Le Bitcoin n’a jamais autant pollué qu’en 2021

Le minage de Bitcoin a causé le rejet de 41 mégatonnes de CO2 en 2021. Un triste record. En 2022, le Bitcoin devrait toutefois émettre beaucoup moins de CO2, grâce à une transition vers les énergies renouvelables. 

L’activité de “minage” du Bitcoin a généré en 2021 41 mégatonnes de CO2, soit cinq mégatonnes de plus qu’en 2020, selon une nouvelle étude de Coinshares. Au niveau global, cela représenterait 0,08% des émissions de CO2 de la planète. Une “goutte d’eau dans l’océan”, qui fait toutefois couler beaucoup d’encre puisque depuis un an maintenant le monde politique s’intéresse de près à ces activités. Plusieurs pays européens envisageaient même en 2021 d’interdire purement et simplement le minage de cryptomonnaies.

Le minage consiste à générer des Bitcoin par un processus complexe d’opérations réalisées par des machines entièrement dédiées au minage, qui doivent résoudre des problèmes complexes. Toutes ensemble, elles garantissent la sécurité du réseau. Dans le jargon, on parle du processus “proof-of-work”. De nombreuses autres cryptomonnaies ont adopté un processus différent baptisé le “proof-of-stake”, moins énergivore et donc moins polluant.

La bonne nouvelle, c’est qu’en 2022, l’Ethereum, la plus grande blockchain, devrait passer du modèle “proof-of-work” au modèle “proof-of-stake” et ainsi alléger l’empreinte digitale de tout le secteur. Le Bitcoin, à l’inverse, reste malheureusement sur son modèle vétuste.

Si le Bitcoin n’avait jamais autant pollué qu’en 2021, les choses devraient évoluer positivement en 2022. Tout d’abord, parce qu’une grosse partie de l’industrie s’est relocalisée de la Chine – où les exploitants utilisaient des sources d’énergie très polluantes – aux Etats-Unis, au Kazakhstan et dans d’autres pays où des sources d’énergie renouvelables sont plus régulièrement utilisées. Avant l’interdiction du minage en Chine, le pays se taillait la part du lion avec plus de 50% des recettes du secteur.

En Norvège, l’industrie a prouvé qu’elle était capable de passer à une énergie entièrement renouvelable. Toute l’industrie du minage de Bitcoin du pays tourne désormais à l’énergie renouvelable. D’autres pays et régions ont également atteint un minage 100% vert, dont la Suède, le Québec, ou l’Islande.

Les émissions de CO2 ont chuté drastiquement à l’été 2021, suite à l’interdiction du minage en Chine. Depuis, les émissions ont remonté, mais l’industrie s’est relocalisée ailleurs et pollue moins.

Dans le reste du monde également, des efforts considérables sont réalisés par les entreprises de minage pour réduire l’empreinte écologique de l’activité. Et cette stratégie a montré des premiers résultats concluants fin 2021. Le rejet de CO2 a baissé considérablement. On est passé d’une moyenne de 486gCO2/kWh en 2020 à 495gCO2/kWh en 2021, mais seulement 466gCO2/kWh en décembre 2021.

Il subsiste toutefois quelques mauvais élèves. Le Kazakhstan, le Montana, le Kentucky et l’Alberta représentent ensemble 26% du minage de Bitcoin, mais ils génèrent à eux seuls 43% des émissions du secteur. Principalement, parce que les sources d’énergie utilisées pour le minage génèrent énormément de CO2. On parle notamment de charbon. La relocalisation d’une partie de l’industrie du minage au Kazakhstan est à ce titre un point d’inquiétude pour le secteur.

Le minage du Bitcoin au Kazakhstan pollue beaucoup. La relocalisation des mineurs chinois dans ce pays inquiète l’industrie.

 

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