Test – Starship Troopers Extermination : le FPS spatial du pauvre

Avec son statut d’accès anticipé, Starship Troopers: Extermination veut que les joueurs donnent leur ressenti sur l’état actuel du jeu. Espérons qu’il s’améliorera, puisqu’actuellement, c’est une catastrophe.

Starship Troopers, c’est tout un univers initié en 1959 avec le roman Étoiles, garde à vous de Robert A. Heinlein. S’en suivront un film, en 1997 réalisé par Paul Verhoeven, ainsi que quatre jeux, de 2000 à 2023. Le succès commercial sera presque toujours au rendez-vous, mais la critique se montrera acerbe, autant avec les productions cinématographiques que vidéoludiques.

D’ailleurs, attardons-nous sur le dernier jeu de la franchise, Extermination, sorti ce printemps sur PC. Après plusieurs titres sur les guerres mondiales et modernes, Offworld Industrie s’attaque au FPS de type futuriste, à la Halo, prenant place sur une planète désertique où vivent d’abominables créatures à détruire.

Visuellement, tous les paysages sont aussi ternes et peu colorés que celui-ci.

Mais Starship Troopers, c’est plutôt une enveloppe plaisante, mais un intérieur qui est … incroyablement vide. Et ce, que ce soit sur le plan du gameplay, du contenu que du level-design.

Au niveau du gameplay d’une part, avec des sensations de tir qui ne sont absolument nul part. Les armes n’apportent aucun feeling lorsque l’on tire, sont totalement molles et vraiment nazes. On ne prend absolument aucun plaisir à tirer sur les ennemis et les créatures. Il est en revanche à noter que le gameplay se joue autant à l’horizontale qu’à la verticale, ce qui apporte un peu de variété dans le gameplay.

Heureusement, la construction est plutôt réussie dans son ensemble et diversifie le gameplay.

Outre le fait de tirer sur tout ce qui bouge, le gameplay requiert de construire sa base et des fortifications. Une étape capitale, puisque c’est elle qui vous permettra de survivre le plus longtemps possible dans une partie sans que l’ennemi ne parvienne au cœur de votre base.

Côté contenu, c’est extrêmement pauvre là aussi. Il n’y a que trois classes possibles pour former une escouade, une seule carte possible et deux modes de jeu, dont la capture de territoires. Vous admettrez que c’est bien trop peu pour une early access vendue 25€. Dans la loi, on appelle ça du vol avec préméditation.

Il s’agit bien évidemment toujours d’un accès anticipé, mais le jeu est tout simplement injouable. Le clipping est omniprésent, tout comme les ralentissements. De notre côté, nous avons voulu attribuer de nouvelles touches, et un bug permet à deux touches d’être attribuées à la même action, ce qui est tout simplement incompréhensible. Enfin, absolument aucun élément du jeu n’a été traduit en français, même pas les menus.

Vous n’avez le choix qu’entre trois classes, deux modes de jeu et une seule carte.

Graphiquement, c’est vraiment vilain. Le level-design de la seule carte n’a aucune saveur, les effets visuels sont complètement datés, au même titre que les animations. Qu’il s’agisse des personnages ou des monstres, Extermination semble surtout sorti sur Playstation 2 en 2005 et non pas sur PC en 2023. D’ailleurs, les couleurs sont ternes et peu variées, ne donnant absolument pas envie de découvrir les paysages, si tant est qu’il y en ait suffisamment.

Pour éviter que les joueurs ne trichent, Offworld Industries utilise le logiciel Easy Anti-Cheat. Il est censé empêcher l’utilisation d’un software pouvant altérer le jeu, mais ne fait absolument pas le taff. Si l’on passe outre le fait que Steam installe ce logiciel à notre insu, son fonctionnement totalement inutile remet sincèrement en doute l’intérêt d’une telle installation.

Conclusion

Avec Starship Troopers: Extermination, Offworld Industries nous prouve qu’on peut facilement proposer un jeu aux joueurs qui ne soit absolument pas fini, rempli de bugs et maigre en contenu, le tout à 25€. Pour un FPS qui se voulait prometteur, Extermination est ultra décevant. Les armes sont nulles et les graphismes et animations d’une autre époque. Le système de construction et la verticalité du gameplay viennent améliorer quelque peu la donne. Mais c’est tout. Ajoutons à cela un logiciel anti-triche inutile et un titre qui n’a absolument pas été traduit en français, et vous avez probablement l’un des pires FPS de ces cinq dernières années. 

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